vendredi 28 octobre 2011

Jour 8, 9 et 10

Je publie ici ce que j'ai écris hier sans accès wi-fi.

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Je suis au bord d'un feu de camp, mon feu de camp devrais-je dire, et c'est une drôle d'impression que d'écrire sur un laptop en plein milieu du bois.

Je suis en plein milieu du bois depuis trois jours maintenant. J'ai quitté Nashville mardi matin pour prendre la route Natchez Trace, qui passe à travers le Tennessee, l'Alabama et le Mississipi. Ce parc est une route de 444 miles (genre 700km) où toute circulation commerciale est interdite et où seule quelques sorties permettent de connecter avec le monde extérieur. Car rouler sur cette route donne vraiment une impression d'être dans un autres monde. La pelouse taillé sur les 2 côtés de la route pour 444 miles donne certainement une impression de surréalisme.

Tout le long du tracé il y a des arrêts pour visiter des sites historiques et des sites avec de la belle nature.

Il y a trois sites de camping le long de cette route et je vous écris du troisième, où je me suis arrêté pour ma troisième nuit de camping. Les plus perspicaces de mes lecteurs auront compris que je me suis arrêté au deux autres campings précédents pour y passer la nuit. Ces sites de camping sont gratuits et plutôt rustiques. Il y a une salle de bain commune mais pas de douche. Je peux vous laisser imaginer dans quel état je suis. Ça fais trois jours que je ne me suis pas laver et que je dors quand même assez mal (pas habitué au camping ça l'air). Toujours pas une raison d'arrêter de s'entraîner.

Je peux vous assurer que j'ai fait toute une impression lorsque je suis sorti du parc aujourd'hui en prenant une sortie au hasard, pour acheter de la nourriture, et que j'ai débarqué dans une épicerie hyper huppée d'un genre de gated community. La dame du comptoir d'où je commandais mon repas m'a demandé si je faisais du saut en parachute (on m'a aussi demandé si je faisais de la plongée, les gens se demandent vraiment ce que je fais accoutré de la sorte). Je l'ai assuré que je n'étais pas arrivé là en sautant d'un avion et lui ai expliqué mon voyage et ses collègues de se joindre à la conversation pour ensuite partir sous une pluie de "good luck" et autres "enjoy". J'ai ensuite mangé mon repas assis dans le parking entre les mercedes et Lexus et une dame m'a donné des raisins pour mon dessert. finalement ils sont sympathique partout ces ricains.

Il faut dire que j'ai eu la chance de goûté aux deux extrêmes du Mississipi en cette journée. En effet, je suis sorti du parc plus tôt dans la journée pour aller faire le plein d'essence. Je suis sorti comme d'habitude au hasard et suis arrivé les amis en plein Mississipi profond. Je suis passé devant des endroits et maisons tous droit sortis des décors des films qui ont nourrie mon imagination sur cet endroit mythique. J'ai tournoyé en rond un peu avant de demander où était la station d'essence. Le messieur à qui j'ai demandé m'a regardé bizarrement et m'a dit, dans un anglais que je comprend ici de peine et de misère, que c'était juste à côté. J'ai compris qu'il me regardait bizarrement parce que je venais de passer devant. En fait il m'aurait regardé encore plus bizarrement, s'il avait su que j'étais en fait passer 3 fois devant sans remarqué que c'était une station d,essence. C'est comme si les repères visuels auxquels je suis habitué n,existaient plus. Ici tous les building sont d'un même genre et les insignes tous délabré et pitoresque de la même manière. Le parfait camouflage pour un urbanisé qui cherche des insignes lumineuse et autres outils de visibilité. Bref, cette petite station d'essence était bien pitoresque et encore plus les gens qui y sont passé le temps que je fasses le plein.

Ça fait maintenant 10 jours que je roule et je suis un peu exténué. J'ai le popotin un peu fatigué et je crois que je vais devoir m'acheter un coussin supplémentaire (genre gel pad ou sheepskin) parce que mes fesse sont assis sur une des courroies de mes sacoches et ces mêmes sacoches commencent à sérieusement aplatir le banc, là elles sont en contact, ce qui rend la surface peu moelleuse et donc bien peu confortable (surtout quand on pense à tout le temps que je passe assis sur cette putain de courroie qui écrase le banc). J'ai aussi mal au deux poignet et pouces à force d'empoigner mes poignées. Bref I need a break.

Demain je vais à new Orleans. J'avais pas prévu cet arrêt, mais tant qu'à être dans le coin pourquoi ne pas aller voir de visu cet autres endroit mythique des États-unis et en profiter pour s'y reposer, le popotin surtout, quelques jours.

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Voilà, j'ai écris ceci hier et maintenant je publie à partir d'une auberge de backpacker, Le India Backpacker Hostel. Un endroit vraiment particulier rempli de jeune backpacker. Je suis à new Orleans et vais probablement en profiter pour me reposer un peu quelques jours à faire le touriste. Je dis reposer mais je débarque en plein "voodoo festival weekend". Je passe donc l'Halloween à New Orleans. !

lundi 24 octobre 2011

Jour 6 et jour 7

Je vous écris d'un petit starbuck dans le quartier universitaire de Nashville.

La dernière fois que je vous ai écris j'étais à Marlinton, petite bourgade niché dans les montagnes de la virginie occidentale. Ce matin là, je me préparais, comme à l'habitude, à reprendre la route en préparant ma personne et ma monture à dévorer les "miles".

Une fois le manège complété et prêt à quitter, je presse le bouton de démarrage de ma moto et... rien. En fait pas rien, juste un bruit de moteur qui veut pas partir, bref pas d'explosion.

Voilà arrivé, encore plus tôt que prévu, un autres moment que je redoutais. En effet, ayant évité ou négligé toute ma vie les sujets de mécaniques et autres travaux manuels (le secret de mes mains douce comme dirait seinfeld) le moment où ma moto me ferait défaut a toujours été un sujet d'angoisse pour moi. C'est donc après une grande respiration que j'ai mis la panique de côté et abordé le problème logiquement. Ça doit être la batterie. Pour commencer je sors mon Clymer (manuel d'entretien et de troubleshooting pour ma moto). Mon problème n'y apparaît pas et tout ce qui touche la batterie est trop avancé et ne concerne pas mon problème. Bref pas besoin du manuel, c'est simple ma batterie est à terre, mais pourquoi ? L'angoisse attise les scénarios catastrophes. Encore une fois je mets tout ça de côté et je vais voire la dame de l'auberge. My husband would know what to do or who to call... Mais son "husband" est pas là et c'est moi qui vais devoir me débrouiller avec ça. Je lui demande donc de me "booster". Je démonte les panneaux de côtés de la moto et le siège pour accéder à la batterie. Une fois rendu à la batterie je me demande bien où accrocher ces gros câbles à "booster" sur une si petite batterie. Bref après quelques essais et erreur je fini par voire mon voyant lumineux du neutre reprendre de la vivacité. J'attends un peu et je réussi à démarrer. Tiens c'est quoi cette petite lumière sur mes chauffe-poignées ? J'avais oublié d'éteindre mes chauffe-poignées. bonne nouvelle ma batterie ne fait pas défaut. Mauvaise nouvelle le système "stupid proof" de mes chauffe poignée, qui est supposé les éteindre avant qu'elle ne vide la batterie, ne semble pas fonctionner correctement. Ce n'est pas bien grave, je n'aurai qu'à ne plus être stupide.

La conduite hors des montagnes fût parsemé de chemin sinueux en séries qui fût un véritable test pour mes capacité de conduite. Ce fût de loin les chemins pavés les plus techniques que j'ai eu à parcourir dans ma jeune carrière de motocycliste. Un véritable plaisir

Je me suis ensuite rendu dans le parc de New River Gorge pour voir le deuxième plus haut pont suspendue du monde. Le monsieur qui m'avait gentiment suggéré d'aller voire ce pont m'a tout aussi gentiment envoyé, via google map, vers le mauvais pont et c'est un pont vraiment pas si haut que j'ai fini par visiter. Bref une bonne leçon pour moi : contre-vérifier les informations.

J'ai terminé ma journée dans un petit hôtel bien propre et confortable dans la petite ville de Tazewell, Virginia.

Après une petite session d'entraînement matinale dans le parking, je me suis embarqué dans une journée que j'avais planifié la veille comme bien rempli. Bien rempli d'autoroute, avec comme objectif de couvrir le plus de distance possible pour atteindre Nashville.

Pari réussi, c'est courbaturé et exténué que je suis arrivé à mon hôtel qui est un ancien campus universitaire converti en centre de conférence et de recherche. Les bâtiments anciens et de style gothique sont réparti à travers de petits parcs. Les chambres sont abordables et c'est situé dans le quartier universitaire de Nashville. Une belle trouvaille.

Bonne nouvelle, j'ai gagné une heure et les t-shirts sont revenus à la mode.

dimanche 23 octobre 2011

jour 5


J'ai traversé, hier, les montagnes de la virginie de l'ouest et nombreux parcs nationaux, sous un soleil radieux, pour ce qui fût ma plus belle journée de moto depuis mon départ.

Je me suis arrêté pour quelques petites attractions touristiques. Dont cette immense radar. Je me rend compte à travers mes voyages que le monde est rempli de grosses affaires. Souvent tout simplement par fantasmes mégalo-maniaques ou d'autres fois, comme dans ce cas, parce que c'est nécessaire. Ce gros radar est utilisé pour des recherches en astrophysique et sa grosseur lui permet de capter des signaux très lointains et probablement toutes les chaînes de télé de la planète.

Vous pouvez voir ici, croqué sur le vif, ma réaction lorsque j'ai réalisé que j'avais manqué l'année internationale de l'astronomie.

J'avais réservé une chambre économique dans une superbe maison pittoresque de cette région. Vraiment l'hôtel le plus sympathique jusqu'à maintenant.

J'ai dormi avec mon sac de couchage, style momie, zippé jusqu'en haut, avec juste mon nez et ma bouche à l'extérieur pour respirer, tellement il faisait froid dans ma chambre. En ouvrant les rideau ce matin j'ai vu que le toit de tôle de l'immeuble voisin était givré.

Je crois que je vais attendre que ça se réchauffe un peu avant de reprendre la route.

vendredi 21 octobre 2011

Jour 4


Journée sans histoire.

Une journée de plus vers le sud ouest et vers des températures plus clémentes.

Traversé un beau parc et même eu un peu de soleil.

Le reste de la route s'est déroulé sur l'autoroute sous un ciel gris et encore dans le froid.

"Not a weather to do motorcycle" qu'ils disent. "I know" que je leur réponds.

jeudi 20 octobre 2011

Jour 3

Je me suis levé ce matin et il faisait enfin soleil.

Après toutes sortes de tergiversations (nécessaires), j'ai finalement pris la route sous un soleil jusqu'à ce moment absent de ce périple. C'était bon de retrouver mon ami le soleil.

C'est donc sous le soleil que s'est présenté à moi les paysages un peu moins somptueux des autoroutes jusqu'à Bethlehem en Pennsylvanie. Non ce n'est pas ma ferveur religieuse qui m'a mené à Bethlehem mais plutôt un plan esquissé rapidement ce matin qui consistait en gros à aller vers le sud ouest dans un endroit où il ferait beau.

En arrivant à Bethlehem j'ai tournée un peu en rond à la recherche d'un hôtel pas cher mais tout ce que je trouvais était vraiment au-dessus de mon budget. Le soir tombé je me disais qu'il était vraiment temps que je trouves. J'ai finalement eu un super prix sur une chambre tout à fait confortable et propre dans une grande chaîne. Bref j'ai eu de la chance... ou serait-ce ma bonne étoile qui brille pour moi ce soir dans le ciel de Bethlehem ?

mercredi 19 octobre 2011

Jour 2



Aujourd'hui fût une journée sous la pluie. Le froid humide s'est inséré partout, même à travers ma peau et me refroidir jusqu'aux os.

Je suis parti ce matin vers 10 heure (toujours pas de montre) et j'ai amorcé mon chemin vers ma destination du jour, Manorkill, New York, où des amis de mon père ont eu la générosité de me prêter leur superbe maison de campagne.

Le chemin à travers les montagnes du parc des adirondacks fût ponctué de beaux paysages pour lesquels j'ai payé le prix des quelques degrés de moins fournies par l'altitude. La route m'a amené au travers des montagnes et petits villages américains tous plus pitoresque les uns que les autres.



Qu'est-ce qu'on mange sur la route quand on veut manger rapidement et sainement ? De la nourriture pour bébé. Aucun additif, pas de sel, pas de sucre et... pas de goût.



Après quelques heures de routes j'avais plutôt hâte d'arriver et la route devenait un peu plus difficile. Les routes plus étroites et moins lisses, la pluie et surtout la fatigue me forçait à rester de plus en plus vigilant et concentré sur la route. Les derniers kilomètre ont été parcourus dans de petits chemins qui tournaient, montaient et descendaient dans tous les sens. Manœuvrer à travers ces petits chemins, sous la pluie et en gardant un œil constant sur le GPS, qui me fournissait constamment de nouvelles indications, était, pour le moins, un bon test de mes compétences, qui je dois le dire, sont tout de même encore un peu limités (ça fait quand même juste 3 mois que j'ai mon permis).

Lorsque je vis le nom de rue de ma destination, apparaître sur mon GPS, j'ai accéléré un peu et en arrivant en haut de la côte j'ai vu que abruptement elle descendait vers un T et ce beaucoup trop rapidement pour un gars qui roule un peu vite, sous la pluie et sur une moto qui freine, notoirement, mal. J'ai appliqué énergiquement les freins et j'ai descendu à peu près toute la côte en dérapage contrôlé. Ma roue arrière dérapait dans tous les sens mais j'ai tenu bon et suis arrivé à un arrêt complet au bas de la côte. J'ai eu un peu la frousse. Normalement, pour un arrêt d'urgence semblable, je rétrograde en même temps que je freine, ce qui est très efficace pour ralentir la moto, mais cette fois-ci, toute ma concentration était sur le contrôle de ma direction.

Je suis arrivé bien refroidi, bien mouillé, bien affamé, bien fatigué mais surtout bien heureux. J'ai laissé tous mes bagages sur la moto et me suis empressé de m'épulecher comme un oignon et manger assis dans la cuisine de cette superbe maison de campagne à flanc de montagne. Je me suis ensuite fait couler un bain bien chaud et ce fût, mes amis, le bonheur.



Regaillardi, je suis allé installé mes anneaux d'entraînements dans la grange pour une petite session d'entraînement. C'est pas parce que je suis sur la route que je vais me laisser aller sur l'entraînement voyons.



J'ai tenté une petite sortie juste après la tombée du jour car j'avais besoin de nourriture mais j'ai dû rebrousser chemin car sous la pluie et dans le noir je trouvais ça trop dangereux. Lorsque je croisais une auto, à cause des phares, je perdais toute vision pendant un petit moment. Je vais donc manger et dormir comme un bébé ce soir.

mardi 18 octobre 2011

Jour 1



Un voyage de mille lieues commence toujours par un premier pas. Citations de Lao-Tseu

Je suis finalement parti aujourd'hui avec un jour de retard. Un jour et demi je devrais plutôt dire. Mon départ prévu pour 9-10 heures s'est transformé en départ à 13 heures et cela aurait été bien plus tard sans l'aide de ma famille, surtout ma mère qui est carrément devenu mon assistante ces dernier jours (merci maman xox).

C'est donc dans l'atelier de mon père avec l'aide de ce dernier et mon frêre que j'ai mis la touche finale à la préparation de ma monture pour la lourde tâche qui l'attend soit transporter ma personne et mes affaires jusqu'au bout du monde... et revenir.



Je vais vous épargner les détails de cette préparation mais je vous dirais seulement que beaucoup d'ingénieries et de recherches ont été mis dans cette moto et que je suis très heureux de constater aujourd'hui après une première journée que jusqu'à maintenant tout est parfait (je touche du bois... c'est pas ça qui manque dans ma superbe chambre de motel d'où je vous écris ces quelques lignes).

Je suis donc parti vers une heure (chose que j'ai oublié numéro un : une montre) et amorcé mon petit bout de chemin vers la route 30 sud au États-unis.

J'ai lu plusieurs blogue de personnes qui ont faits un voyage similaire au mien et je me suis fait une idée des choses que je pourrais rencontrer en Amérique latine. Je me doutais fort peu que je vivrais certaine de ces mêmes expériences avant même d'arriver au états-unis. J'ai lu à plusieurs endroits qu'en Amérique latine il fallait faire attention aux animaux qui surgissent de nulle part pour se mettre devant la moto mais j'ai lu nulle part de faire attention aussi à hundington. En effet, un petit chien est apparu devant moi de nulle part et il s'en est fallu de peu que je l'écrase.

Comme autres expériences particulières je dirais que je me suis retrouvé dans un pays étranger avant même de quitter le Canada. Disons que je me suis comme un peu perdu en sortant du pont Mercier et que je me suis retrouvé en territoire indien. Je me suis même retrouvé sur un chemin de terre bien bouetteux et j'ai pu confirmer, plus tôt que prévu, que mes pneus gripsters si collant sur la route sont bel et bien, comme le veut leur réputation, bien peu performant dans la bouette. Bref en faisant un peu attention j'ai fini par me tirer de cet endroit grâce aux indications d'un bien peu sympathique indigènes qui m'a bien fait savoir que je n'avais pas d'affaire à sortir de l'autoroute et m'aventurer sur leur territoire. Je serais fort surpris de rencontrer un autres endroit aussi inhospitalier de tout le reste de mon voyage.

J'ai passé les douanes américaines sans problèmes au coût d'une petite jasette sur mon périple. Je suis arrivé à l'entrée du parc des adirondacks une heure avant la tombée du jour et décidé de prendre le pari que je trouverais un motel et un restaurant à temps. Pari réussi, de justesse. Le voile de la nuit est tombé exactement au moment ou j'entrais, affamé et frigorifié, dans le village de Tupper lake où j'ai pu manger des ailes de poulet et une salade.Je me suis aussi trouver un impeccable motel tout de bois que je peux toucher en espérant que tout continue à bien se passer.