vendredi 30 décembre 2011

jour 71 à 75

De La Fortuna, David et moi sommes partis en direction du volcan poas. Brad devait nous rejoindre à noter prochaine destination.

Après une courte distance à travers la magnifique végétation du Cost-Rica, nous sommes arrivés au pied de la montagne. Sans trop savoir dans quoi on s'embarquait nous avons amorcé la montée de la montagne, au sommet de laquelle s'ouvre la gueule fumante du volcan. La route a commencé, au bout de quelques kilomètres, à alterner entre route d'asphalte un peu défoncé et route de terre. Nous avons croisé en chemin une chute majestueuse. Putain que c'est beau le Costa-Rica! Un paradis jurassique.



Après un certain temps à monter nous avons trouvé un hotel abordable, denrée rare car tout était plein ou hors de prix.

Nous nous sommes levé tôt le lendemain afin de compléter le route vers le sommet du volcan. Habituellement, le cratère est rempli de brouillard mais le matin il peut y avoir des éclaircies. Malheureusement, à notre arrivée le cratère du volcan était rempli de brouillard et on y voyait rien. Nous nous sommes promenés dans les alentours, dans des sentiers traversant une des végétation les plus denses que j'ai jamais vu.



À notre retour à la bouche du volcan nous avons patienté un peu et le brouillard s'est un peu dissipé, laissant apparaître les entrailles du volcan et un lac sulfureux.

Notre prochaine destination était Puerto Viejo, sur la côte caribéenne, à quelques kilomètres de la frontière avec le Panama. En sommes, nous devions traverser le Costa-Rica en entier.

Sur la route descendant le volcan, j'ai eu mon premier accident du voyage. Arrivant trop rapidement dans une courbe descendante, j'ai pris la courbe un peu trop large. Vers la fin de la courbe, il y avait de petites roche sur la route et j'ai glissé. Ma moto s'est retrouvé sur le bord de ce qui s'est avéré être un précipice. J'ai du mal à imaginer comment on aurait pu la sortir de là si elle y était tombée. À part mon orgueil, presque aucune blessure. La moto aussi est indemne, avec seulement un peu plus de vécu, comme moi finalement.



Nous avons traversé le pays sans se faire pincer par les flics. Les contraventions pour excès de vitesse vont de 700 à 1 000$ U.S. Nous roulions, comme d'habitude bien au-dessus des limites de vitesses. Nous avons été chanceux. Brad, parti plus tôt de La Fortuna, a été moins chanceux. Il s'est fait pincer au radar et la police lui a indiqué de se ranger sur le côté. Il s'est éxécuté, mais une fois arrêté, il a tout simplement redémarrer et fuit la scène. Un Tico (personne qui vit au Costa-Rica), croisé ici, nous a confirmé la chose: à ce prix là tu ne t'arrêtes pas, tu fonces. Pas convaincu que ce soit très brillant...

Nous avons retrouvé, à l'hotel, Brad, qui arrivé plus tôt avait déjà établie contact avec des Ticos. Ils nous ont invités à un barbecue. Leur maison, sur le bord de la mer, était superbe, luxueuse. Nous sommes ensuite, allés prendre un verre. Au bar, notre hôte, avait une belle pochette à la taille. Je lui ai posé des questions sur la pochette et il l'a ouverte pour me montrer ce qu'elle contenait: un 9mm (une arme à feu). Ok! ça c'est différent.



Brad est celui qui se trouve à l'avant-plan, à droite. David est la tête grise au fond à gauche.

Le lendemain, David et moi sommes allé dans un refuge pour animaux. Nous avons pu voir de près quelques spécimens de la faune locale. Cet endroit à été ouvert par deux biologistes anglais venu s'établir au Costa-Rica. Les locaux, ayant entendu que deux biologistes vivaient dans le coin, on commencé à leur apporter des animaux perdu ou blessé. De fil en aiguille le centre a vu le jour.





Comme vous pouvez le voir sur la dernière photo, j'ai perdu beaucoup de poids (presque 15 livres depuis mon départ). La vie d'aventurier et surtout mon empoisonnement alimentaire m'ont bouffé la masse musculaire. Je devrais pouvoir reprendre un peu de coffre, maintenant que je me sens mieux.

samedi 24 décembre 2011

... à jour 71

La date de publication qui devrait être affiché est aujourd'hui le 27 décembre.

Nous sommes (je voyage toujours avec David et Brad) maintenant à La Fortuna au Costa Rica. J'ai été malade pendant plus de deux semaines et le suis encore un peu. Mon empoisonnement alimentaire de Granada m'a suivi jusqu'à San juan Del Sur, puis au Costa Rica, à tamarindo, et maintenant ici, à La Fortuna, où je crois pouvoir terminer ma convalescence.

À san Juan Del Sur, j'ai eu quelques journées de farniente car j'étais affaiblie par la maladie. J'ai tout de même trouvé l'énergie d'aller explorer quelques plages avoisinantes, accessibles seulement par de petites routes de terres. Nous y avons trouvé de petits coins de paradis tropicales.


















Nous sommes partis le lendemain pour passer la frontière au Costa Rica. Nous avions été prévenue que la frontière pouvait être difficile alors nous sommes parti bien tôt le matin. Nous n'avions pas pensé que passer la frontière la veille de Noël était peut-être une mauvaise idée. C'était effectivement, du côté Cost Rica, un véritable cirque . Les files étaient interminables, la tension était palpable et près du bureau d'immigration ça a même frôlé l'émeute. Nous avons utilisé des "helpers" afin de faciliter notre sortie du Nicaragua et notre entrée au Costa Rica. Nous avons aussi payer notre "helper" afin de passer plus rapidement la file pour recevoir notre estampille de l'immigration, en soudoyant quelques officiels. Pas très fair-play, j'en conviens, mais nous devions nous extirper de cette jungle le plus rapidement possible et la file, interminable, n'avançait tout simplement pas. Au bout de près 4 heures d'aller-retour entre le bureau de photocopie et les files d'attentes, nous étions enfin au Costa-Rica.



Nous sommes arrivé à tamarindo en mileu d'après-midi et nous avons trouvé une chambre dans un petit hotel fort sympathique. J'étais tout simplement crevé par cette journée définitivement trop chargé pour mon corps encore affaiblie par la maladie. Les jours suivant furent pour moi, encore une fois, plutôt tranquille car j'étais encore malade. J'ai essayé toute sorte de remède, dont de l'argent dilué dans de l'eau par procédé d'électrolyse, gracieuseté du "stoner" qui travaillait à notre hotel, avec peu de résultat. Ma pire journée fût le 25 décembre. J'étais prêt à aller à l'hôpital, mais le jour de noël semblait être la mauvaise journée pour y aller. Nous sommes parti le lendemain, je me sentais mieux.

Le chemin vers La Fortuna nous a mené sur une petite route de terre vers le lac arenal.



La route autour du lac arenal était superbe. En pleine forêt tropical, nous avons pu goûter la beauté du Costa-Rica. Nous avons aussi pu voire la richesse de sa faune.



Aujourd'hui nous sommes aller visiter la forêt tropicale sur des ponts suspendues. La nature est ici extrêmement diversifiée, dense et riche.



Une guêpe ou une abeille est rentré dans mon casque aujourd'hui et m'a piqué à côté de l'oeil. J'ai mainteant l'oeil enflé, comme si j'avais un oeil au beurre noire. En arrivant au Costa-Rica un insecte m'a foncé dans le cou, à haute vitesse, et une partie de son corps a dû rentré sous ma peau car j'ai fait une petite infection. Bref, j'ai, ces jours-ci, un peu de mauvais karma disons. Nonobstant, je me sens mieux aujourd’hui et espère revenir en force très bientôt.

Nous sommes encore indécis sur notre plan pour les prochains jours.

dimanche 18 décembre 2011

2 mois

Dernière fois que je vous ai écris, j'étais à Granada avec un empoisonnement alimentaire. Aujourd'hui est la première journée où je sens vraiment que je reprend du poil de la bête.

J'ai été malade pendant au moins une semaine et depuis deux jours je prends des antibiotiques, à mon plus grand soulagement.

J'ai retrouvé mes deux nouveaux compagnons de route ici à san juan Del Sur où je ne fais pas grand chose depuis près de 5 jours, à part dormir et manger parcimonieusement. San juan est une petite ville (plutôt un village) sur la côte pacifique à quelques kilomètres de la frontière avec le Costa-Rica.



Ma seule activité de la semaine fût de monter la montagne au sommet de laquelle un Jesus surplombe la ville. Petit avant-goût du Jesus de rio qui m'attend.



J'ai aussi trouvé ici un autres motard, Dan l'australien, qui voyage avec une moto semblable à la mienne. Dan a ajouté un rack pour transporter sa planche de surf sur sa moto. Même avec cette protubérance asymétrique il fait du hors-route. Un pied de nez à tous ces fanatiques qui ajustent leur KLR au quart de tour pour maximiser la performance. La KLR est une machine de travail rudimentaire mais solide, pas une machine de performance. Je l'ai toujours su, Dan le confirme.



Nous avons tous réservé notre place sur un bateau qui pars le 12 janvier pour traverser en Colombie avec nos montures. C'est beaucoup plus tard que ce que j'avais prévu et je vais devoir me rattraper en Amérique du Sud.

Nous devrions partir pour le CostaRica dans deux jours.

jeudi 15 décembre 2011

Jour 58 à 60

J'ai parcouru la courte distance de Lago apoyo vers Granada avant-hier. Mon GPS m'a gentiment fait passer par une petite route de terre, à mon plus grand plaisir.

Je suis arrivé fort rapidement à Granada où je me suis pris un lit en dortoir. J'ai été mangé au resto et prendre un verre avec d'autres hôtes de mon auberge. J'ai mal dormi, cette nuit-là, dans le dortoir mal ventilé, chaud et suffocant.

Je me suis levé, le lendemain, avec un empoisonnement alimentaire. Probablement le resto de la veille puisque d'autres personnes avec qui j'y étais ont été malades aussi. Je suis donc coincé ici depuis deux jours avec un mal de coeur permanent. Ne pouvant presque rien avalé je suis aussi rendu bien faible, trop faible pour prendre ma moto.

Le bon côté de la chose, c'est qu'avec mon infortune podale et digestive deux autres motocyclistes qui descendent vers le sud, avec qui je communiquais par courriel, ont pu me rattraper ici à Granada. J'espère me sentir mieux demain et pouvoir reprendre la route avec eux.

mardi 13 décembre 2011

Jour 54 à 57

Je me suis reposé quelques jours de plus à Leon. Mon pied était un peu enflé et j'avais de la misère à marcher, alors faire de la moto était bien peu ragoutant. Fort heureusement le régime de farniente au bord dee la piscine a porté fruit et mon pied a désenflé.

J'ai donc repris la route hier. Ma destination était Lago Apoyo, un lac dans un cratère de volcan. Il y eu un petit tronçon de quelques kilomètres entre Leon et managua qui fût probablement la route principale la plus plus défoncée que j'ai emprunté. J'ai vu bien pire, mais en terme de route principale entre deux grandes villes, c'était la pire.

Je me suis arrêté en chemin au volcan Masaya. Le volcan Masaya est un volcan actif et il est possible de conduire au sommet afin de regarder dans le cratère. C'était bien.

Je suis arrivé à lago Apoyo peu de temps après, en fin d'après-midi. Arrivé à l'hotel qu'on m'avait recommandé, on m'a dit que c'était plein. J,ai rencontré d'autres voyageurs qui comme moi se sont cogné le nez sur la porte et nous avons déniché une petite villa sur le bord du lac. Piscine, télé écran plat, le gros luxe. Un peu plus cher que ce que j'ai l'habitude de payer, mais tellement plus luxueux. disons que ça fais du bien un peu de confort de temps en temps.

Toujours pas de chargeur pour ma caméra, toujours pas de photos...

samedi 10 décembre 2011

Jour 52 et 53

Je suis toujours à Leon, Nicaragua. J'avais planifié quitter aujourd'hui, mais finalement, la journée a plutôt été consacré à nous remettre (ma moto et moi) de l'aventure d'hier.

J'ai rencontré un gars d'ici, Anré, qui organise divers expéditions dans les environs de Leon. Il a une compagnie ici qui s'appelle Mas Exploration. C'est lui qui fût le premier au monde à descendre un volcan de cendre sur une planche. Le mec a une moto et nous avons planifié de partir ensemble à ce même volcan, en moto, pour le descendre en toboggan.

J'étais tout excité de enfin pouvoir suivre un local en moto et explorer des routes qui, autrement, sont plutôt difficile à trouver. En nous approchant du volcan, le chemin est soudainement passé à la petite route de campagne. La route était de sable noire volcanique. C'était comme rouler dans de la poudre. La moto partait souvent dans tous les sens. C'était, au début, horriblement difficile. Après ma première chute, Anré m'a expliqué un truc qu'un client (un professionnel de moto qu'il avait amené sur les mêmes chemin) lui avait donné. En transférant mon centre de gravité dans mes pieds et en utilisant mes hanches pour stabiliser la moto il était désormais un peu plus facile de maintenir ma moto en ligne. Je dis un peu plus facile parce que vraiment c'était incroyablement dure. Anré avec sa petite moto 125cc, avait lui aussi, par moment, de la misère à maintenir le cap. Avec ma grosse cylindré (au moins 2 fois la grosseur de celle d'Anré), la conduite relevait de la précision chirurgicale. La route était en plus couverte de cratères, de grosses pierres et de vallées. Définitivement trop accidenté pour ma grosse moto, mais en même temps, tellement, mais tellement, INTENSE !

On peut voir ici que j'ai parfois un peu dévié de la trajectoire.

Nous sommes arrivée au volcan, après nous être arrêté en chemin donner du linge à des familles qui vivent proche du volcan. Le volcan Cerro Negro est le plus jeune volcan d'Amérique centrale. La dernière éruption date de 1999 (hier en temps de volcan) et il est entièrement composé de cendre et de roche volcanique. Nous sommes allés au centre voire les échappement de gaz sulfurique. Il y avait aussi de la vapeur qui sortait du sol. L'endroit était vraiment surréaliste.





Rendu au sommet, j'ai enfilé une tenue de protection et nous sommes descendu sur nos toboggan. L'inclinaison, étant assez importante, il est possible d'atteindre une grande vitesse. C'est sur cette même pente qu'a été établie le record du monde de descente à vélo. Le gars qui a établie le record, s'est ensuite royalement pété la gueule et a passé trois semaines à l'hôpital. Je me suis aussi pété la gueule mais avec heureusement moins de conséquence. Vers la fin de la descente j'ai frappé une bosse et mes fesses ont changé de position. Le toboggan filait déjà à toute allure et je tentais tant bien que mal de maintenir le cap mais vers la fin de la pente je suis tombé dans un fracas de poussière. Grâce à ma tenu de protection, j'ai pratiquement rien eu à part des éraflure sur un avant-bras. L'expérience fut tout à fait géniale, chute incluse.



Notre prochaine destination, après le volcan, était un lac qui se trouvait non loin du volcan et accessible seulement par ces mêmes petits chemins si difficiles. En fait, cette fois-ci, le chemin était encore pire. Des crevasses, jusqu'à un mètre de profondeur, tailladaient, à plusieurs endroits, le chemin. Quelques part sur ce chemin j'ai frappé une roche avec mon pied gauche. J'ai été arrêté sur place. Lors de l'incident Anré me filmait avec mon Ipod. Cliquez ici pour voir la vidéo. Vous pouvez me voir arrêter soudainement quand j'ai frappé la roche. Ça faisait mal et je savais que ce n'était pas bénin, mais il fallait continuer, alors on a continué.

Nous nous sommes rendu au lac et la baignade fût vraiment agréable. Après la baignade en essayant de me rhabiller, j 'ai pilé sur un nid de petites fourmis rouges qui ont commencé à me mordre par millier. Je les ai chassé de mon corps, non sans échapper mes bas et mes sous-vêtements dans l'eau.

Je suis revenu en début de soirée, épuisé et bléssé. Un client de l'hotel où je suis est médecin et il a vérifié mon pied. Sans rayon-X il ne pouvait savoir avec certitude mais il croit que j'ai probablement une fracture à un ou deux de mes orteils. Il m'a suggéré de les immobiliser pour les six prochaines semaines. Je vais donc, fort probablement, me "taper" les deux orteils ensemble pour les six prochaines semaines. Aujourd'hui mon pied est enflé, mon gros orteil aussi me fait mal et je marche comme un estropié. Ça change un peu mes plans en terme d'activité. Je peux conduire ma moto sans vraiment de problème, mais comme la marche m'est un peu difficile, je vois mal quel genre d'activité je pourrai bien faire dans les prochains lieux que je visiterai. J'espère que ça guérira vite. D'ici là je me réjouis en me disant que ça ajoute un peu de piquant à mon aventure.

Ma moto aussi fonctionnait mal en revenant de ce champ de bataille. J'ai été voir, hier soir, le propriétaire d'un café ici qui a déjà eu une moto similaire à la mienne et je lui ai demandé s'il pouvait me recommander un mécanicien. J'ai été voir ce mécano aujourd'hui et lui ai fait faire une maintenance complète. Ma moto est maintenant nickel. Je crois que le mécanicien a fait un très bon travail. J'aurais dû lui demander s'il pouvait faire quelque chose pour mon pied.

jeudi 8 décembre 2011

Jour 51

Dernière fois que j'ai écris, je disais me sentir bizarre. Cette nuit là je me suis couché très tôt. Bien rapidement, j'ai commencé à avoir froid. Dans cet hôtel, on ne vous donne qu'une petite couverte mince, car ici il fait chaud. Et bien moi, j'étais rendu zippé jusqu'aux oreilles dans mon sac de couchage en plume d'oie. Je devais probablement avoir une belle montée de fièvre. Quelques heures plus tard, je crevais de chaleur, bon signe. J'ai passé le reste de la nuit à boire de l'eau et suer, bien déterminé à évacuer ce petit rhume (ou autres virus) de mon système. Je me suis levé le lendemain, encore un peu étourdi par la maladie, mais définitivement mieux. Parfait, on reprend la route.

Mon but pour la journée était d'atteindre la ville de Danli qui, à quelques 60 kilomètres de la frontière, devait être ma dernière étape avant de passer au Nicaragua. J'ai traversé la capitale en près de 4 minutes, zigzaguant dans le trafic. Les routes, plus lisses, moins courbés (quoique...), m'ont permis d'atteindre Danli vers 13h00. J'avais un contact à Danli chez qui je pouvais passer la nuit. je suis allé à un petit bar à jus et j'ai utiliser le téléphone cellulaire de la fille au comptoir pour appeler les numéros de mon contact, pas de réponse. Tant pis, je vais passer la nuit à El Paraiso, petite ville encore plus proche de la frontière.

Rendu, fort rapidement, à El Paraiso, je me suis dit que tant qu'à être si proche de la frontière et encore tôt (il devait être près de 14h00), aussi bien la traverser. J'ai donc passé la frontière, non sans quelques problèmes. La douanière, côté Nicaragua, s'était trompé dans mon numéro de série sur le permis d'importation. Je lui ai fait corrigé et une fois le papier en main j'ai quitté. J'aurais dû revérifié une dernière fois, car rendu au point de contrôle à la sortie de la frontière, j'ai réalisé qu'elle s'était encore trompé, j,ai rien dit. J'espère ne pas avoir de problème à la sortie.

La route à la sortie de la frontière était bien lisse et agrémentée de longue courbe que je pouvais pratiquement toutes prendre en cinquième. Avalant rapidement les kilomètres, je me disais que je pouvais fort probablement arriver à Leon avant la tombée de la nuit.

En chemin, j,ai croisé un italien, je crois, qui au volant de sa grosse cylindré BMW avançait lentement. je me suis arrêté sur le bord de route et on s'est dit qu'on se reverrait à Leon. Je l'ai rapidement distancé pour me faire dépasser plus loin alors que je m'étais arrêté pisser en bord de route. Je l'ai rattrapé plus loin alors que deux camions bloquaient complètement la route. Il était débarqué pour observer le petit talus de côté qu'il fallait traverser afin de contourner les camions, donc la route. Il n'y avait vraiment rien là, mais arguant que sa monture était trop lourdement chargé (elle l'était tout à fait), il ne voulait pas tenter le passage et préférait trouver une autres route. L'homme, par son âge avancé, ne m'a pas vu insisté plus qu'il ne le faut, même si la manœuvre était facile. J'ai passé le plus facilement du monde et repris ma route vers Leon. Le soleil était déjà derrière les montagnes et il me restait près de 100 km. je me rendais bien compte que j'enfreignerais, pour la première fois, la règle d'or de la moto aventure : ne jamais rouler la nuit.

J'ai foncé à pleine vitesse sur la route qui était encore une fois lisse et, cette fois-ci, plutôt droite. Le soleil tombait rapidement et ma visière pleine d'insectes morts restreignait encore plus ma vision. Je me suis arrêté pour tenter de la nettoyer mais rien n'y faisait. Je me suis vite rendu compte que ma vision était trop restreinte pour continuer ainsi et je me suis rangé derrière une bagnole qui avançait fort prudemment dans la nuit. Je devais garder ma visière baissée, car les insectes, fort nombreux, me rentraient dans les yeux. En plaçant ma tête dans un drôle d'angle je pouvais apercevoir la route dans un petit espace moins crottés de ma visière. C'est dans cette drôle de position que j'ai parcouru les quelques derniers 30 kilomètres qui me séparait encore de Leon.

Je suis donc, finalement, arrivé, épuisé, dans la ville de Leon. la ville était en fête. Les gens courraient aux portillons des maisons afin de recevoir des bonbons. C'était une fête spéciale et les feux d'artifices et autres pétards remplissaient l'univers sonore de la ville. J'ai fais le tour de quelques auberges et me faisait dire à chaque fois que c'était plein. J'ai trouvé une auberge qui était prête à me prendre pour dormir sur le plancher de la salle à manger, pour 7$, le prix, gonflé, d'un lit en dortoir, n'importe quoi. Jai continué à chercher et finalement trouvé un lit dans un auberge.

J'ai croisé plus tard trois mecs qui voyagent aussi à moto. Nous nous sommes racontés nos aventures assis autour d'un bon repas et de quelques verres. Ils partaient tous aujourd'hui, mais en change de nos courriels, nous nous sommes dis à plus tard.

J'ai dormi comme un bébé cette nuit là, malgré le fait que j'ai dû attendre la fin du festival de pétard qui envahissait, cette fois-ci, l'univers sonore de mon dortoir.

mardi 6 décembre 2011

jour 50

Idem, comme hier, je suis dans un cafe internet, donc rubrique sans ponctuation aujourd hui encore. Comme hier, je suis dans une ville peu touristique, ou les cafes ou les hotels avec Wifi ne sont pas legions.

Stephane et moi se sommes separes ce matin. Lui devait monter vers le nord ou l attend camping et personnes a rencontrer, alors que moi, le nicaragua m appelle.

J ai donc quitte Gracias en direction de Lesperanza, ma premiere etape de cette journee vers Comoyagua. La route fut jonche de crateres et j ai eu bien peu de moment pour detacher mes yeux du bitumes et absorber la magnificience du paysage. J ai eu une belle frousse lorsque en pleine courbe, que je prenais en quatrieme, donc vite, la route est passe du bitume au gravier. J ai du redresser et freiner, le tout, etant dans une courbe, en direction du fosse. Chute evite, coeur emballe.

Les derniers kilometres de la route vers Lesperanza sont sur le chemin le plus accidentes, plein de trous et de bosses qu il m a ete donne de parcourir. Un melange de route prehistorique et de terre, defoncee par les intemperies et jonchee de fosses et autres crateres. Je suis etonne que ma moto n ai pas vibre en milles morceaux.

Je suis arrive bien tot a Comoyagua, une vilel un peu quelquoncque, ou je me suis trouve un hotel pas cher avec, bien sur, stationnement dans la cour.

Je suis tres fatigue depuis les deux derniers jours. Je me sens un peu bizarre, j ai l impression d etre epuise. Je crois qu ajoute a ma fatigue, ce drole de sentiment que j ai quand je me retrouve seul dans une ville peu touristique. Que avec mon espagnol encore un peu boiteux, je me sens un peu pris dans une tour de babel.

J ai oublie mon chargeur de batterie pour appareil photo a Xela, je crois. Donc plus de photo jusqu a ce que je le recupere, via des amis qui voyageront au Nicaragua, ou que j en achete un autres. Donc pas de ponctuation ni de photos pour cette entree. Decidement la qualite de ce blogue se degrade... ;)

lundi 5 décembre 2011

Jour 49

J ecris d un petit cafe internet de la ville de Gracias et je ne trouve pas les accents, alors allons y pour une rubrique sans ponctuations. Sauf les points et virgules.

Nous sommes parti ce matin pour une petite journee vers Gracias. Je dis petite journee mais en partant nous ne savions pas vraiment a quoi nous attendre. Dependement a qui l on demandait, on se faisait dire que, pour arriver a Gracias, il fallait mettre de 2 a 5 heures.

Sur les conseils de mon nouveau pote Belge nous avons emprunte un petit raccourci dans les montagnes sur une route de terre. Raccourci en distance mais en temps je ne suis pas si sur. La route etait au debut un peu boueuse et mes pneus sont tres peu performant dans la boue. J ai donc souvent du me deplacer en premiere vitesse. Ce fut tout de meme probablement le moment de moto le plus excitant de tout mon voyage. Une forte experience d exotisme et d aventure.



Demain je continue mon chemin vers le Nicaragua, ou je compte arriver jeudi.

dimanche 4 décembre 2011

jour 44 à 48

Je suis au Honduras. Plus précisement à Copan Ruinas, tout près des ruines du même nom.

Je suis parti, avec Stéphane, de Antigua jeudi. Nous avons traversé la ville de Guatemala city et foncé vers la frontière avec le but de se rendre à Copan Ruinas en une journée.

Le seul problème avec ce plan c'est que en arrivant tard à la frontière tu as peu de temps en cas de problème. Et des problèmes il y a bien failli en avoir.

Stéphane et moi sommes tous deux, stupidement, arrivé presque sans le sous à la frontière, pensant qu'il y aurait là un guichet. Leçon bien apprise, ne jamais présumer qu'il y aura un guichet à la frontière. Après avoir fait annuler nos permis d'importation au Guatemala nous nous sommes retrouvé du côté du Honduras avec la nécessité d'obtenir un permis d'importation pour nos motos. J'avais, heureusement un peu d'argent américain sur moi, juste assez pour moi, mais pas assez pour aider Stéphane qui était pratiquement sans le sous. Le plan était que je complète mes formalités douanières et fonce ensuite vers la ville retirer des sous pour aider mon potes. Le problème c'est que le jour commençait à tomber et les douaniers travaillaient à pas de tortue, nous renvoyant plusieurs fois du côté du Guatemala faire des photocopies (toujours en trois exemplaires pour toutes sortes de documents). Étant moi-même dans le domaine des services gouvernementaux, je pouvais bien apprécier à quel point le processus administratif était totalement inefficace et le service à la clientèle à chier. Bref l'ensemble de ces facteurs ont contribués à ce qui reste, jusqu'à aujourd'hui, le moment le plus stressant de mon voyage.

Vous connaissez la Belgique ? C'est un pays formidable. Pourquoi ? Parce qu'il est peuplé de gens formidable. Stéphane était assis dehors sur le trottoir, pendant que je regardais la douanière remplir, fort lentement, mon formulaire. Un autobus de touriste s'est arrêté à la frontière et les touristes, sortant pour se dégourdir les jambes, ont commencés à prendre des photos de nos motos. Stéphane a discuté de ses déboires avec l'un d'eux, un belge (vous savez ces gens formidables...), et le monsieur a gentiment offert de lui prêter assez de fric pour qu'il puisse payer son permis d'importation. Ouf... !



Nous sommes parti de cette frontière de fou et avons rejoins la ville de Copan Ruinas, qui est à 10 km de la frontière. Stéphane est allé retourner le fric à notre ami belge et nous avons eu une première soirée tranquille. Le plan était de visiter les ruines de Copan le lendemain et de partir le surlendemain. Nous avons visiter les ruines, superbes, mais nous nous trouvons toujours à Copan. Il se trouve qu'avait lieu cette fin de semaine un festival de moto, moto and ruins.

Nos motos sur la scène principale, nous avons fait partie du festival. Je me suis fait ami avec un des organisateurs, un belge qui, comme Neil rencontré à new Orleans, a la même moto que moi, même couleur. Les soirées se termine un peu tard mais le plaisir est tout à fait au rendez-vous, pour ce qui s'ajoute à une longue liste de moments mémorables.







Nous prévoyons quitter demain pour Gracias. Nous devrions enfin trouver des routes de terres et pourrons laisser nos montures s'exprimer un peu plus librement. Le Honduras est génial !

samedi 3 décembre 2011

jour 37 à 43

Le texte suivant a été composé mercredi dernier mais je n'ai pu le publier à ce moment. Le reste de mes aventures sera publié bientôt.

***


J’ai quitté ma famille de Xela il y a 3 jours, pour la ville de Panajachel. Pana, comme l’appelle les Guatémaltèques, est une petite ville, fort jolie, sur les rives du magnifique lac Atitlan. Le lac Atitlan est réputé comme étant un des plus beau lacs du monde. J’ai pu saisir la pleine valeur de cette affirmation lorsque je suis arrivé, au terme d’une petite heure de conduite fort agréable, au mirador, à l’entrée de la ville. À flanc de montagne, le lac Atitlan se déployait dans toute sa splendeur entre les volcans. Contemplant ce paysage immense, sous un soleil radieux, je ressentais, plus fort que jamais, un grand bonheur d’être embarqué dans cette aventure. Tout le contraire de mes premiers jours au Mexique.



Arrivé à Pana, je suis arrivé face à face avec Stéphane. Il était parti de Xela deux jours avant et nous nous étions dit que nous reprendrions la route ensemble à partir de Antigua. J’ai pris une chambre dans un petit hotel avec une superbe cours intérieur où j’ai pu mettre ma moto, à l’ombre des immenses plantes exotiques. Le soir venu j’ai pu observer le coucher de soleil à partir du toit de l’hotel. Les nuages de brume se déplaçaient gracieusement au dessus des volcans, le tout recouvert du sirop musical de Céline Dion et autres Brian Adams qui émanait de la graduation qui avait lieu dans l’auditorium voisinant mon hôtel. Moment magique numéro…

J’ai rencontré à l’hôtel, d’autres voyageurs avec qui je suis sorti manger et prendre un verre. Les trois habitent et travaillent à Antigua depuis des mois. Ils se sont avérés sympas, je dirais même fort sympas puisqu’ils m’ont offert de m’héberger dans la grande maison qu’ils partagent à Antigua. Je devais partir le lendemain et eux restaient une journée de plus, alors ils ont pris un arrangement avec le quatrième locataire afin qu’il puisse me recevoir.

Je suis parti le lendemain vers Antigua. Il y a, de Pana à Antigua, deux routes. Une plus longue, et plus facile, et une plus courte, mais plus difficile (donc, par le fait même, plus excitante). J’ai bien sûr prisla route la plus courte et je suis arrivé à antigua en une heure. La route, complètement défoncé, a silloné un bon moment les montagnes en des virages parfois si serrés que je devais les prendre en première vitesse. J’ai aussi eu droit à ma première traversée de rivière. Un récent ouragan ayant emporté un tronçon de route, il n’y avait plus, maintenant, qu’un petit chemin de terre coupé d’une rivière. J’ai eu la chance de pouvoir laissé passé un pick-up devant moi pour évaluer la profondeur de l’eau. J’ai traversé sans problème et beaucoup de plaisir au prix de pantalon trempé que le vent et le soleil ont séché bien rapidement.



Je suis arrivé à Antigua et suis allé directement au bar où travaillent mes nouveaux amis afin d’y rencontrer Thomas. Le bar est un pub Irlandais et le soir même, dans la tradition des pubs, avait lieu une soirée quizz. Thomas m’a demandé si je voulais animer le quizz et j’ai, bien sûr, dans la tradition de l’aventurier, dit oui. Ce fût une expérience tout à fait mémorable d’animer cette soirée. Cependant un peu énervant, au début, devant un bar plein.

La vie ici est tout à fait agréable. Je suis chanceux d’avoir rencontré Dean, Gavin, Penny et Thomas, qui furent des hôtes très accueillants et très cool. La maison est superbe, luxueuse. La ville est tout aussi superbe, sise entre les volcans. Je dois cependant partir demain car j’ai un bateau à prendre au Panama, le 26 décembre, pour cartagènes en colombie. Il me reste encore trois pays à traverser avant d’arriver au Panama et seulement 25 jours. Pas de problème.