jeudi 24 novembre 2011

Un mois et 7 jours

J'aurai mon quatrième cours d'espagnol cet après-midi. Hier la dernière heure de mon cours fût un peu difficile. J'avais la tête pleine.

Après les cours je suis allés voir un match de soccer de l'équipe locale. J'ai passé tout le match à discuter en espagnol avec une autres élève qui est beaucoup plus avancées. Je peux dire que je suis maintenant capable de tenir une discussion , même si je comprends toujours presque rien quand je parles avec les locaux.

J'ai réussie à télécharger la vidéo de dimanche dernier. Cliquez ici pour la voire.

lundi 21 novembre 2011

1 mois et 4 jours

Je suis dans ma famille d'accueil depuis 4 jours maintenant. La photo est du jardin de l'école où nous étudions, la maison de ma famille est beaucoup plus modeste.

J'ai eu mon deuxième cours d'espagnol aujourd'hui. Les cours se donnent dans le jardin de l'école et j'ai un professeur pour moi tout seul.

L'apprentissage se fait en mode turbo et j'ai l'impression que l'espagnol me sort par les oreilles. La courbe d'apprentissage d'une nouvelle langue est si lente que ça peut parfois paraître décourageant. Cependant, il est indéniable que je m'améliore vite, mais la pente est longue, très, très longue.





avant-hier je suis allé me baigner dans une source d'eau chaude naturelle, au sommet d'une des montagnes qui entourent la ville de Quetzaltenango. Nous sommes allés en moto et Stéphane a embarqué avec lui une anglaise qui étudie à notre école. La route pour se rendre au sommet était tout à fait spectaculaire, les paysages grandioses et la végétation luxuriante. Au retour nous avons demandé à notre passagère de filmer notre descente avec ma caméra. J'ai essayé de télécharger la vidéo mais sans succès, la connexion internet n'est pas assez bonne est la vidéo est un peu lourde.

Ce matin (mes cours sont l'après-midi), je suis allé visiter une petite ville où se trouvait la plus veille église de l'Amérique centrale. Dans le cadre de mes cours il y a plusieurs petites activités et excursion de planifié à l'horaire.

La partie la plus intéressante de la visite fût cependant la visite du marché local, toujours aussi dépaysant ces marchés.

La partie la moins intéressante fût de payer mon autobus avec un billet de 100 Quetzals (un peu moins de 15$) en pensant donner un billet de 10. Lorsque le chauffeur m'a donné mon change, je pensais qu'il me donnait la pile de billet pour que je me serve, mais c'était mon change qu'il me donnait. J'ai donc pris seulement quelques billets et lui ai redonné le paquet avant de ressortir. Je n'ai pas vraiment eu le temps de remarquer son regard, mais je crois qu'il devait s'y trouver un mélange d'incrédulité et de joie. À peu près le même regard que moi (la joie en moins), lorsque je me suis rendu compte de mon étourderie. Bref, quinze dollars pour une histoire à raconter et une bonne leçon.

samedi 19 novembre 2011

Plus d'un mois

J'ai eu un peu de misère à trouver le temps de m'asseoir et rédiger le compte rendu de mes aventures.

Je suis maintenant au Guatemala, à Quetzaltenango, où j'habite dans une famille pour la prochaine semaine dans le cadre d'un cours d'espagnol en immersion. Même si mon espagnol s'est beaucoup amélioré je suis encore loin de pouvoir communiquer intelligemment avec les gens.

Je suis ici depuis quelques heures et déjà je sens que je m'améliore.

Je suis en communication par courriel avec d'autres gars qui voyagent en moto. Il s'est adonné que l'un d'eux était à San Cristobal de Las Casas en même temps que moi. Nous nous sommes donné rendez-vous et avons décidé de se rendre au Guatemala ensemble. Il est de Montréal et conduis la même moto que moi. Ça fais du bien de pouvoir parler québécois. C'est tout un changement de voyager à deux. Maintenant tout est un peu plus facile.

Il convient que je revienne un peu dans le temps. Dernière fois que j'ai écris pour ce blogue j'étais à Mazunte. Je m'étais planifié une longue journée vers San cristobal de Las Casas. Je savais que c'était possible de le faire en une journée en étant efficace.

Ce fût en effet une bien longue journée (650-700 kilomètres). Je suis parti vers 8h00 du matin et j’ai atteint ma destination vers 17h00. À part les arrêts pour pisser et mettre de l’essence, je me suis arrêté vingt minutes pour manger dans un restaurant de bord de route et dix minutes pour manger, debout à côté de ma moto, deux gros pots de bouffe pour bébé, avec mes doigts, un vrai délit d'élégance.

La journée n’aurait pas été complète sans quelques petites frousses. J'ai dérapé deux fois mais réussie chaque fois à rattraper et à ne pas tomber. Une fois en rétrogradant en première pas mégarde dans une courbe descendante et une autres fois en sortant d'une courbe en passant de chemin de terre à route pavé. Mes pneus mordent dans la terre et le pavé, mais une route pavé avec un peu de terre dessus c'est très glissant. C'est noté.

J'ai aussi, cette journée là, frappé un vautour. Quelques part sur la route qui longe le pacifique, deux vautours se nourrissaient du cadavre d'un des innombrables petits animaux morts qui jonchent ici et là les routes. À mon approche une des bêtes s'est envolée un peu trop lentement. J'ai dû me pencher in extremis pour finalement seulement la frapper avec le haut de mon casque. Je crois qu'il n'en a résulté, pour l'un comme pour l'autre, qu'une bonne frousse.

Je suis arrivé bien épuisé San Cristobal (j'ai l'impression de me répéter). Je me suis inscris pour un tour en autobus, le lendemain, vers les eaux bleus de Agua Azule, la chute de Misol-Ha et les ruines de Palenque. Je trouvais l’option du bus plus intéressante, car elle me permettait de faire les trois sites en une journée, ce qui n’est pas possible avec la moto car je dois me changer de linge pour visiter confortablement. De plus après le long trajet vers San Cristobal, j’avais besoin d’une petite pause de moto. Je me suis donc couché assez tôt cette soirée là car je devais être prêt à partir pour 6h00 du matin.

Je me suis levé bien en avance et j’étais tout prêt à partir à 6h00 du matin. Le bus est arrivé avec près d’une heure de retard et j’étais un peu exaspéré après cette heure d’attente fort matinale. Ma mauvaise humeur fût vite dissipé lorsque je retrouvai dans le bus deux filles que j'avais rencontré à Oaxaca et revu à mazunte et avec lesquelles j'avais passé plusieurs bons moments. La journée fût bien remplie et les sites visités étaient vraiment tous superbes. J’ai particulièrement aimé les ruines cachés dans la jungle de Palenque. Je suis revenu tard le soir, fatigué, mais la tête rempli d’images fantastiques. Cette nuit là fût malheureusement une autres nuit où les jappements de chien interdirent toutes quiétudes. Bref, j’ai mal dormi. Au moment où j'écris ces lignes je suis au guatemala, il est 21h30 et j'entends encore des chiens japper. C'est une vraie plaie ces chiens errants.







C'est le lendemain de mon expédition que j'ai rencontré Stéphane, mon nouveau co-aventurier. Nous nous sommes mis d'accord pour partir le lendemain vers la frontière du Guatemala, où nous passerions la nuit avant d'entreprendre le passage vers l'Amérique centrale.

Après une autres nuit gâchés par de sales cabots, je me suis levé, tout de même, bien prêt à reprendre la route. Autant ma moto m'écœure après une longue journée de conduite, autant ça me démange de reprendre la route après quelques jours de congés.

Une fois tous mes bagages en place et prêt à partir je me suis rendu compte que ma roue avant était dégonflé. J'étais supposé rejoindre Stéphane à son hotel mais finalement c'est lui qui m'a rejoint afin de me donner un coup de main pour régler ce problème tout à fait handicapant. Pour faire une histoire courte, j'ai acheter un nouveau tube (en embarquant avec le mécano sur sa moto pour aller en chercher un car il n'en avait pas de ma taille). Finalement mon tube n'était même pas percé. La théorie du mécano : un ivrogne de ton hotel t'a joué un sale tour. J'ai décidé de mettre le nouveau tube quand même et pour deux dollar le mécano à fait toute la job. J'ai maintenant un tube de plus. Ça tombe bien, c'est fort pratique d'en transporter un et je n'en avais pas. De plus Stéphane et moi avons vraiment aimé ce moment à courir en ville et rigoler avec les mécanos mexicains et nous nous disions qu'on pourrait remercier l'imbécile qui m'avait joué ce tour pendable... et ensuite, bien sûr, lui foutre une claque.

Nous sommes donc parti avec quelques heures de retard mais puisque nous avions que peu distance à parcourir nous avons quand même pu prendre notre temps pour s'habituer à la conduite en formation et apprécier le paysage.

Nous sommes arrivé à la ville frontière et avons fait annuler notre permis d'importation temporaire. Nous avons pris deux chambres dans un hotel, tout proche du bureau d'immigration où nous devions retourner faire étamper nos passeports le lendemain, avant de passer au Guatemala.

C'est ce matin que je me suis levé pour franchir cette autres étape cruciale dans mon périple, le passage en Amérique centrale. Après un bon déjeuné nous avons complété les formalités du côté mexicain et sommes rentré au Guatemala et le capharnaüm de la ville frontière. Les formalités douanières ont étés sans douleurs et nous avons pu reprendre la route dans ce nouveau pays. J'étais un peu nerveux de découvrir ce nouvel endroit, plus pauvre encore que le Mexique. Les routes sont ici bien pires qu'au Mexique, donc du coup on roule un peu moins vite. Ça tombe bien le paysage est superbe, mais il est difficile, même à vitesse réduite, de quitter le bitume du regard, ne serait-ce qu'un court instant.



Nous avons pu prendre notre temps car la route vers Quetzaltenango n'était pas trop longue. J'apprécie de pouvoir prendre mon temps. Les pays seront à partir de maintenant beaucoup plus petits et les distances moins longues.

J'aime le Guatemala, il a ce côté très authentique que j'avais bien aimé trouver en Chine. La vile de Quetzantenalgo a certainement un caractère qui sait charmer celui qui recherche un peu d'exotisme.



il a fallu tourner en rond un bon moment avant de trouver l'école d'espagnole. En fait je doute que nous l'aurions trouvé sans l'aide d'un monsieur qui nous y a guidé avec sa voiture. C'est un vrai labyrinthe cette ville.

Rentrer les motos dans la cour de l'école fût tout un manège mais en même temps, comme tout les petite péripéties d'un voyage à moto, rempli du plaisir de participer à une grande aventure.

J'habite maintenant dans une maison avec une famille bien sympathique qui a bien su me faire sentir comme chez moi. Discuter est un peu ardu, mais j'apprends à me débrouiller tant bien que mal.

Je commence mes cours lundi.

lundi 14 novembre 2011

Jour 26 à 28

J'ai écris ceci il y a trois jours mais ne pouvait publier. je publie maintenant et vous revient bientôt avec la suite de mes aventures.

***

Mazunte est vraiment un petit coin de paradis.

J'ai dormi hier en haut d'une falaise surplombant la mer. Quand j'ai vu l'endroit en arrivant hier j'ai été vraiment impressionné.



Ces petits lits sont en théorie une très bonne idée mais en réalité je n'y ai pas très bien dormi, le balancement du lit et les vagues m'ont donné le mal de mer, sans farce.

Je passerai donc ma deuxième et dernière soirée dans le dortoir que je crois avoir à moi tout seul. Dommage car le soir le lieu respirait la quiétude. Du bord de la falaise j'ai observé, un bon moment, les algues fluorescente dans les vagues. Le paysage tropical, la mer éclairé au clair de lune et le son puissant de la mer mêlé au son de la jungle rendaient l'endroit superbement magique. Ce petit moment sera probablement imprimé fort longtemps dans la mémoire de mes sens.

Je suis allé observer le coucher de soleil à partir d'une pointe de récif.



Je joue de la guitare, je bouffe, je me repose, je vais me baigner, je rigole avec mes amis ici. C'est la belle vie, vraiment, en maillot de bain du réveil au couché.



Demain je dois quitter, car le but de mon voyage c'est surtout l'Amérique du Sud et je dois respecter un certain horaire. Ce sera donc un départ matinale pour san Cristobal de las casas, une longue journée de moto en perspective.

***

samedi 12 novembre 2011

jour 21 à 26

Je me repose depuis trois jours sur le bord de la mer, la pacifique, plus précisément à puerto escondito, toujours dans l'état de oaxaca au mexique.

Pour moi, il n'y a pas de meilleur endroit que la plage pour se reposer et en arrivant ici, du repos, j'en avais vraiment besoin.

À Oaxaca, la ville, je suis resté 2 jours.

J'ai bien sûr visité la ville, attraction en soi.

Cette journée là, les taxis faisaient la grève à Oaxaca.



J'ai aussi visité les ruines de Monte Alban qui surplombe la ville du plat sommet d'une montagne.






Il y a à oaxaca un arbre vieux de deux mille an, l'arbre le plus large du monde, El Tule. Je ne pouvais pas rater ça.

D'informations glanés auprès d'autres locataires de mon auberge, je me suis bien rendu compte que la prochaine étape sur mon itinéraire devait être Puerto Escondito. Devait être parce que c'est à voir et sur mon chemin et aussi parce que j'adore le bord de mer.

Le jour même de mon départ, sont parties le matin trois fille de mon auberge qui allaient faire le trajet en autobus. Ce trajet d'environ 200 km sillonne les montagnes entre Oaxaca et Puerto Escondito et s'effectue en 7-8 heures d'autobus. Je suis parti quelques heures plus tard confiant de faire le même trajet beaucoup plus rapidement, la moto étant beaucoup plus rapide qu'un autobus sur les chemins sinueux. J'ai mis 4 heures pour effectuer le trajet. Quatre heures de concentration maximale. Jamais rien fait d'aussi dur.



La route est, à plusieurs endroits dans un piètre état. Des pierres jonchent par-ci par là la route, résultat d'éboulis. Un âne par ci, une vache par là et de nombreux chiens qui vous courent après. Les tournants se succèdent à l'infini, au bord du précipice, sans garde fou bien sûr, dans un éventail d'angles et de dénivelés toujours différents. S'ajoute à cette liste les fameuses topes, qui ne sont pas toujours annoncés. J'ai bien failli en prendre une à pleine vitesse, ce qui aurait été probablement fatal pour ma suspension. J'ai donc poussé à sa limite, pendant 4 heures, ma moto, dépassant autos, camions et autobus afin de couvrir le plus rapidement possible les 200 km qui me séparait de mon éden, la plage de Puerto Escondito.

À un moment donné, au point culminant d'une montée, je me suis retrouvé au-dessus des nuages. Magique.



En chemin, lors du passage à travers un petit village, j'ai croisé une fille de mon auberge qui avait pris l'autobus. L'autobus s'était arrêté pour une petite pause et elle se promenait pour faire passer son gros mal de coeur. Cette belle coïncidence fût prétexte pour quelques photos.



Lorsque je suis sorti des montagnes et que je suis entré dans l'air marin et l'étouffante humidité de Puerto Escondito, la pression est tombé d'un cran. Lorsque j'ai vu la mer, elle est disparu totalement pour être remplacé par une fébrilité joyeuse.

J'ai vite trouvé mon auberge et me suis arrangé pour rentrer ma moto dans la cour intérieur, non sans quelques magouillages.

Je suis maintenant depuis 2 jours dans cette charmante petite auberge peu achalandé où je me la coule douce entre la plage et toutes les autres petites places qui font le charme de cette petite ville.

Je suis maintenant presqu'autant bronzé qu'un mexicain. Le soleil ici est à "broil".



Aujourd'hui j'ai fait du surf. Puerto Esconditos, à cause de ces immenses vagues, est réputé pour le surf.

J'ai passé les deux derniers jours principalement avec trois australiens très sympathiques.



Demain je pars pour Mazunte, à environ une demi heure de Puerto Escondito. À voir absolument il paraît.

mardi 8 novembre 2011

Jour 22

À l'image du terrain que j'ai parcouru aujourd'hui, mes émotions sont passées par toutes les hauteurs aujourd'hui.

J'ai commencé la journée assez tôt, question de couvrir toute la distance entre Pachuca et Oaxaca. J'ai décidé de sauter Mexico City car l'idée de me lancer dans le pire trafic du monde ne cohabitait pas bien avec mon urgent besoin de me reposer.

J'ai donc entré Oaxaca, dans mon GPS, comme destination et décidé de le suivre sans plus de préparation, cette méthode m'ayant plutôt bien servi jusqu'à maintenant.

À la station service où j'ai fait le plein avant de partir, la pompiste m'a dit que je ne pouvais pas arriver à Oaxaca en une journée. Cela me semblait tout à fait possible considérant que la veille les routes sinueuses avaient bien ralenti mes progrès.

À ma sortie de Pachuca j'ai passé à travers les plus laids et désolants paysage. On dit souvent que les images à la télé et sur les photos ne traduisent que minimalement l'extrême beauté des paysages. La même chose peut être dite pour la laideur et la désolation. J'ai passé des kilomètres après kilomètres de routes traversant zones urbaines sans arbres, aux batîments délabré et au sol désertique jonché d'ordure. Autant qu'un paysage somptueux peut me ressourcer, je sentais que ce paysage m'abattait le moral. Je me disais réellement que ce pays n'avait absolument aucun charme.

Ce fût ainsi pendant un long moment et les multiples postes de payages (plus cher qu'aux États-Unis) amplifiaient mon désamour pour le Mexique.

Tout à changé lorsque j'ai pris la sortie vers Oaxaca. Tout à coup, le paysage a changé du tout au tout. Je roulais maintenant à travers des montagnes de cactus sur une route lisse quasiment pour moi tout seul. Plus j'avançais et plus je montais, plus remontait mon moral.



Rendu au point culminant de cette montée je me suis arrêté pour prendre une photo. sur cette crête de montagne, à l'ombre de son modeste stand de vente de boisson, sommeillait Javier. Javier a pris une photo pour moi. Nous avons parlé. Parlé de la magie de ces montagnes et leur effet sur l'âme. Je voulais de l'eau mais il n'avait pas assez de change alors je lui ai échangé la bouteille pour un paquet de gomme. En partant de là, je repensais à la scène et elle me semblait déjà issue d'un rêve. C'est le genre de moment auquel on repense des mois, des années plus tard avec cette même sensation d'avoir pour un instant, rêvé éveillé.





je suis arrivé à Oaxaca bien avant la tombée du soleil. Ici il y a des touristes (ce que je n'avais pas encore vu au Mexique). J'ai donc pu demander à l'un deux, que j'ai apostrophé dans la rue, où trouver un bonne auberge de jeunesse. Il m'a donné sa mappe et m'a indiqué où lui logeait. J'y suis allé et négocié de rentrer ma moto dans le portique qui sera fermé pour la nuit. Après quelques jours d'isolation, ça fait du bien de rencontrer plein d'autres voyageurs avec qui échanger.

La ville ici est superbe. Je suis sorti manger et me promener avec une autre hôte de mon hotel, que j'ai croisé dans la rue.

On me l'avait dit et je le confirme, c'est au sud du Mexique que réside son charme.

lundi 7 novembre 2011

Jour 20 mais c'est jour 21 (j avais mal compté ou sauté un jour quelque part)

Je me suis levé gonflé à bloc ce matin pour ce qui devait être une longue journée vers Mexico City.

Ce fût une longue journée mais je ne suis pas à Mexico city mais plutôt à Pachuca, ville typique du mexique avec son centre historique.

La route de tampico vers Mexico, la mex 105, s'est avéré être une route secondaire traversant les montagnes.

Imaginez vous des routes sinueuses montant et descendant dans les montagnes et dans la jungle. Entrecoupé de villages à flanc de montagne avec villageois se promenant à cheval. Le vrai far-west, version les alpes de la jungle.

Voici une photo qui tente, tant bien que mal, d'aider un peu votre imagination.



Voici maintenant ce qui s'est passé ensuite.



Tout de suite après la photo, ma moto est tombé toute seule. Le pied de la moto s'est enfoncé dans le sable. C'est lourd une moto chargé à bloc. Pas facile à remettre sur patte.

En chemin quelque part dans les montagnes j'ai croisé une "shope". Ma skid plate bloque partiellement l'accès à ma vis d'ajustement du tensionneur de chaîne interne du moteur et avec mon outil je ne suis pas capable de faire l'ajustement nécessaire à tous les 5000 KM. Bref, 5 minutes et 3$ plus tard, j'avais un beau petit trou d'accès dans ma skid plate.



Rouler sur ce type de route veut nécessairement dire que les kilomètres s'accumulent beaucoup moins rapidement. Les courbes et les camions a dépasser ralentissent un peu, mais le pire reste les "topes". Quiconque a déjà roulé au Mexique sait ce que sont ces petites bosses ou dos d'ânes, parfois très prononcés, servant à ralentir le trafic. Qu'on se le dise, la raison d'être de ses "topes" est, selon moi, que les limites de vitesses ici ne sont vraiment qu'une suggestion parce que tout le monde s'en fout. De plus les règles de dépassements et les voies aussi on s'en fout. L'important c'est de passer et de ne pas se casser la gueule. À voir le nombre de croix sur le bord de la route on voit bien que le deuxième point n'est pas toujours respecté. Je me suis très vite habitué à ce petit jeu et j'ai eu beaucoup de plaisir à passer où ça passait sans me casser la gueule. J'ai tout de même eu la frousse à quelques reprises car, comme je vous l'ai dit, c'est un peu n'importe quoi et il peut arriver qu'au détour d'une courbe deux voitures occupant les deux voies arrivent, mais ça passe toujours.



À ma sortie des montagnes j'ai eu droit à... d'autres montagnes, un peu plus arides et un peu moins sinueuses.



J'ai joué ce petit jeu pendant au moins 6 heures. Alors que commençais à descendre le soleil, je faisais mon entrée à Pachuca, qui allait être mon escale pour la nuit.

J'ai tournée en rond à la recherche d'un hotel. La providence me mena au Hidalgo, d'où je vous écris présentement, où j'ai une chambre qui est, comme vous vous doutez probablement, très ordinaire.

dimanche 6 novembre 2011

Jour 19

Pas d accent pour cette entree. L hotel ultra cheap sur le bord de la sale route principale de la non moins sale Tampico n a pas internet alors je suis dans un petit cafe internet.

Je dois vous avouez que je suis un peu choque par ma decouverte du mexique. Je savais que ce n etait pas la cote d azure mais je crois que je ne m etais pas vraiment bien preparer mentalement a rentrer aussi rapidement dans le tier monde.

Mon passage a la douane s est tres bien passe. Il n y avait pas beaucoup de monde alors on a pu prendre notre temps et jaser de tout et de rien. Un gentil monsieur m a explique comment sortir de la ville frontiere matamoros et faire mon chemin vers sotto de marina ma destination prevu.

J etais tout sourire d etre enfin arrive au Mexique. Mon enchantement du debut est un peu descendu en sortant de la ville devant la laideur du paysage. Ca fait dur.

Apres une centaine de kilometres je me suis arrete pour manger la pire soupe de ma vie, une sorte de bouillon constitue de morceau d animaux que je n ai pas pu identifier, mais qui selon moi devait etre des morceaux de cartilage, de nez et de face de porc. Le tout, bien sur, au super prix gringo, que j ai paye, non sans le souligner a mon restaurateur verreux.

Bien repu de cette bouillie degueulasse, j ai avale quelques 250 kilometres avant de trouver, tout pres de la panne d essence, une station service sur les lieux de ma destination prevu, Sotto de la Marina.

J ai eu bien peur de la panne seche. La derniere station Pexmex que j avais croise, celle ou j aurais du refaire le plein, etait ferme. En me disant que j en trouverais une autre, je m etais engage sur la route vers Sotto de Marina. Je me suis vite rendu compte que cette route etait beaucoup plus isolee que la precedente et j ai commence a m inquieter de ne pas trouver d essence. Je m imaginais deja cache ma moto dans les buissons et faire du pouce pour trouver de l essence. Disons qu avec cette perspective en tete et mon GPS qui montrait mon petit triangle se promener dans le neant (plus de route), je m ennuyais de ma mere.

J ai traverse les tropiques du cancer quelque part dans le neant (selon mon GPS).

Je ne suis pas rester a Sotto de Marina. Apres ma petite frousse j ai pris le temps de parler avec quelques locaux, question de me reconnecter avec le pays. A force de rouler et d etre dans sa tete, on fini par se sentir deconnecte de l endroit ou on se trouve. C est les gens qui, je trouve, me permettent le mieux de revenir dans un etat plus relax et de retrouver, par le fait meme, le plaisir de voyager. C est donc sur le conseil de locaux que je suis parti vers Tampico. L important c est d y arriver avant la nuit, de me dire les locaux. Ca semble etre la regle d or effectivement.

J ai parcouru un autre 250 km avant d arriver dans tampico, moins d une heure avant la tombee de la nuit.

En arrivant a Tampico je me suis fait arreter par un officier de transport. Au debut je ne savais pas a qui j avais affaire. Il etait a pied, en uniforme et avait un sifflet (on m a explique plus tard que ce sont des officiers de transport). Il m a signale que j etais passe sur la jaune (c est vrai, mais pas fait expres). Je lui est sorti mon personnage du francais qui pige que dalle et il m a tres vite signale de continuer mon chemin. A peine un kilometre plus loin un autres, acoutre de la meme maniere, me fait signe de m arreter. Cette fois ci je roulais dans la mauvaise voie, apparement que a Tampico, et seulement a Tampico, les motos doivent rouler dans la voie de droite (probablement de la bullshit). Je joue le meme personnage, mais eux essaie de me faire comprendre que j ai un ticket et que je vais devoir le payer au bureau. Mais, quelle surprise, je pourrais aussi regler ca ici, maintenant. J ai compris mais je ne leur montre pas. Je leur dit, et maintenant j ai un accent francais (j y prend plaisir je crois), que je vais payer leur ticket mais que je comprends pas cette reglementation bidon, que je suis un touriste, que je ne savais pas, mais que je suis pres a me plier a loi, et payer le ticket au bureau, et je les enterres de mon discour auquel ils ne comprennent rien jusqu a ce qu il me fasse signe de continuer. J ai bien pris le temps de confirmer avec lui sa reglementation de clown, Ok je vais rouler dans ma voie (pour les 100 prochains metres). Bref une belle petite pratique pour les autres offciers corrompus qui, surement, m attendent dans ce periple. Une petite pratique oui, car ce n etait pas des policiers et la police peut pousser un peu plus fort, ayant plus de pouvoir que ces bozos sifflotants.

Je me suis trouve un petit motel pas cher (200 pesos) avec cour ferme pour ma moto. ma chambre est propre mais bruyante et tres rudimentaire.

Le locataire precedent a tellement aime le siege de toilette qu il est parti avec. Avec la merde que j ai mange aujourd hui je sens qu il va me manquer plus tard.

J ai mange dans un petit resto a cote de mon hotel et je dois dire que jusqu a maintenant la nourriture au Mexique est absolument degueulasse. Pas de legume, pas de fruit, des patates, de la viande grasse et des tortillas. Je comprend pourquoi tout le monde est grassouillet.

A part de ca, les gens sont tres sympas, mais mon espagnol boiteux handicappe quelque peu la profondeur de mes echanges. Je crois vraiment que je vais prendre une semaine de cours en immersion quelque part, probablement au Guatemala.

Demain je vais continuer mon chemin vers Mexico city.

hasta luego mis amigos.

samedi 5 novembre 2011

jour 17 et 18

L'expérience texane se termine demain alors que je rentrerai au Mexique.

En terme d'expérience du Texas je suis bien loin de ce que je m'étais imaginé. Il faut dire que Houston, comme 4ième plus grande ville des États-Unis, reste une ville cosmopolite et moderne. Ma journée de hier à donc consisté en une visite dans un salon de thé (je rêvais d'un bon thé au gingembre pour ma gorge enrhummé) et dans un musé d'art contemporain où j'ai pu admirer des toiles de Magritte, Jason Pollocks, Picasso et cie.

J'ai tout de même fini par voir une version plus typique du Texas en descendant aujourd'hui vers Harlingen, qui est à environ 50 km de la frontière avec le Mexique. Ce fût encore une fois un combat contre le vent sur les autoroutes pour ma plus longue journée de route jusqu'à maintenant. Je rentre demain au Mexique mais je pourrais quasiment dire que je suis déjà au Mexique. En effet, à un certain moment sur la route je me suis rendu compte que j'avais totalement changé d'environnement. Tout à coup les arbres étaient différents et les cactus sont apparus. Ce fût presque instantané, comme si j'avais passé une sorte de frontière invisible dans la nature.

Il n'y a pas que le paysage qui à changé ici. L'influence du Mexique voisin est flagrante. Je sens très proche ce grand pays contre lequel, tout le long de mon périple aux États-Unis, on m'a mis en garde. Je rentre donc demain aux pays des policiers corrompus, kidnappeurs, pickpockets, arnaqueurs, voleurs, et lutteurs nains masqués qui agressent les gens dans les toilettes publiques. Bien sûr ces mises en gardes ne sont pas toutes fondées, même si la plupart ont quelques part un fond de vérité. L'important c'est d'être prudent, ne pas rouler la nuit et faire confiance à son instinct. When there's a doubt, there's no doubt.

jeudi 3 novembre 2011

Jour 16

Enfin à Houston.

Je me suis levé ce matin en bien meilleur état que la veille. C'est donc avec mon rhume en déclin et une énergie renouvelée que je me suis engagé sur la interstate 10 west vers Houston.

Mon enthousiasme a cependant été mis à rude épreuve. Premièrement, le froid est revenu (je suis persuadé qu'il me suit depuis montréal). J'ai donc remis toutes mes couches de linge avant de prendre la route aujourd'hui. J'ai cependant refusé de mettre mes chauffe-poignées, par principe.

Deuxième épine dans le talon de mon enthousiasme, avec ce front froid est venu le vent. Ce vent m'a poussé dans tous les sens, toute la journée. J'ai même eu droit à ma plus forte bourrasque de vent de ma jeune carrière de motocycliste. Il faut dire qu'elle était amplifié par le nez du camion que je dépassais. Mon coeur à explosé sous l'adrénaline.

Disons que j'ai hâte d'en finir avec ces autoroutes Américaines. Avec une limite légale de 70 mph (à peu près 112 kmh) et un lourd trafic commerciale, ces autoroutes mettent à rude épreuve mon confort sur le KLR 650. En fait ma moto n'est nullement optimisée pour ce genre de route. Trop légère, peu puissante et sans protection pour le vent, je la savais peu équipée pour cette partie de l'expédition. Qu'à cela ne tienne, même s'il représente en distance près du quart de mon voyage, ce segment Américain s'achève et n'aura duré, en somme toute, moins de trois semaine.

Je suis à Houston pour deux jours car demain je prévois aller faire un tour chez un concessionnaire Kawasaki pour un petit tune-up.

***

Dans un autres ordre d'idée Martin m'a demandé il y a quelques jours (désolé pour le délai) des détails sur mon équipements. Or pour le bénéfice de tous, ou plutôt ceux qui s'intéressent à ce genre de chose, voici un petit aperçue de ma liste d'équipement :

Équipement de camping : sac de couchage (plume d'oie, 0 degré, La cordée), matelas de sol (auto-gonflant, ultra-lite, MEC) tente deux personne (Tarn2, MEC)

Linge : 2 culottes en laine de mérino (anti-microbien, sèche rapidement), 1 culotte de cycliste (sweat wicking, coussin supplémentaire pour le popotin), 2 paires de bas en laine de mérino, 1 paire de bas type cool socks (polyester mais design de tricot pour favoriser l'aération), 1 paire de jeans (parfait pour avoir du style mais sèche lentement et prend de la place), 2 t-shirts v-neck et un chandail en coton (pure vanité), 1 chandail manche longue synthétique (pratique pour hiking et moto), 1 tuque et une paire de soulier scarpa (waterproof, goretex, bonne pour le hiking et quand même assez urbaine pour aller prendre un verre)

Équipement techno : Canon powershot SD780 IS (ultra compact, se glisse aisément dans la poche avant d'un jean et prend de belles photos, je l'adore), netbook Acer aspireOne 10,1 po (pas récent, atom 1.66 ghz gb ram), GPS Garmin NÜVI 550 (waterproof et multimode), Ipod nano 8go (je dois changer la musique de temps en temps, je l'écoute en conduisant), kindle (le dernier sorti, le plus petit et le plus simple), un gros sac ziploc rempli de tous les cossins qui accompagnent ces bidules.

Pour le reste il s'agit grosso modo de : trousse de toilette (un peu grosse mais je pars un an), anneau olympique (pour l'entraînement, question de continuer à bien remplir ces t-shirts v-necks), des outils, une pompe à pied compacte, un manuel pour ma moto, un camel pack (j'ai hésité à l'apporter mais je suis vraiment content de l'avoir), et tous mon linge de moto et quelques menus objets pratiques (lampe frontale, leatherman, spork, alumettes waterproof, etc.).

Tout ce qui apparait là est donc ce que j'avais évalué comme nécessaire pour mon voyage selon mes valeurs et mes besoins.

J'ai d'abord acheté mes sacoches et sacs et fait ensuite les choix nécessaire entre ce qui partait avec moi et ce qui restait en arrière. The shit you own end up owning you (fight club).

mercredi 2 novembre 2011

Jour 15

Mon plan pour la journée était de me rendre à Houston.

Je me suis cependant levé avec un sale rhume et je me suis donc planifié une petite journée vers Lafayette, toujours dans l'état de la Louisianne. C'est donc toussant avec le nez qui coule que j'ai parcouru la petite distance qui sépare bâton-rouge et Lafayette. Quand je dis petite distance je veux dire à peine 70 miles, soit environ une heure de route.

Je suis donc arrivé très tôt à mon motel et pu prendre l'après-midi pour visiter un village acadien restauré, manger de la nourriture cajun et visiter un musé. Dans le musé j'ai vu un documentaire sur l'histoire des acadiens et pu en apprendre un peu plus sur l'histoire de cette région que je parcours depuis maintenant quelques jours.

Demain, j'aimerais bien retrouver un peu d'aplomb et me rendre à Houston. Être malade à la maison c'est plate, sur la route, misérable.

mardi 1 novembre 2011

Jour 11 à 14

Après 4 jours d'Halloween à New Orleans, je suis présentement à Bâton-Rouge, toujours dans l'état de la Louisianne.

En chemin vers Bâton-rouge j'ai visité une ancienne plantation du sud avec son superbe manoir et jardins.



Mon séjour à New Orleans fût rempli de moments et de rencontres mémorables.

Les meilleurs moments resteront bien sûr toutes ces nuits passées dans le district français parmi cette faune nocturne tout à fait particulière. J'y ai vu les costumes les plus originaux et l'atmosphère y est tout simplement électrisante. Tout ceci dans les rues du quartier français et sa superbe architecture.



J'y ai aussi fait plusieurs rencontres intéressantes. Des gens de partout dans le monde et de tous genre, mais tous habités par cette amabilité, cette ouverture d'esprit et cette curiosité du voyageur. Parmi tous ces gens il y a Neil. Neil est débarqué au India backpacker Hostel un jour après moi. Neil, voyez vous, est sur son chemin du retour de l'Amérique du Sud. Neil a fait le même voyage que moi, sur la même moto que moi, de la même année, de la même couleur. Vous pouvez vous imaginer ma surprise et la sienne lorsque nous avons réaliser l'étendu de cette coïncidence. Nous avons, bien sûr, pu échanger de long et en large sur cette aventure qui fut la sienne et sur celle qui sera la mienne. L'univers fait parfois si bien les choses.



Demain je m'embarque pour Houston, Texas. Avant dernière étape avant le Mexique et le vrai début de mon aventure.