samedi 18 février 2012

4 mois, Lima / Huacachina / quelquespart en chemin vers Cusco / Cusco

Maintenant 4 mois que je suis sur la route. Un tiers de mon année et passé, il me reste 8 mois. Bref, le temps file, les kilomètres s'additionnent et je m'approche de Ushuaia, la fin de la route, le bout du monde.

Après 2 jours bien appréciés sous le soleil, nous avons quitté Huancacho et ses tortues impolies qui rentrent,lentement, dans votre chambre sans demander la permission.



Nous sommes arrivés à Lima après avoir parcouru près de 600 kilomètres sur la route longeant la côte du pacifique. La route longe la mer et nous a mené à travers toutes sortes de paysages désertiques. Les villes ont continués à être plutôt moches.


En arrivant à lima, son modernisme contrastait étrangement avec l'image disons plutôt rustique que j'avais eu du Pérou. Mon hôtel était situé dans le quartier Miraflores, quartier nanti de lima. Encore une fois, la richesse étalée dans le quartier de Miraflores contrastait grandement avec la pauvreté évidente du reste du pays.

Nous avons dû passer cinq jours à Lima car nous avions du travail à faire sur les motos. Pour David ce fût facile, tout propriétaire de BMW qu'il est, il a roulé chez le représentant BMW Motorrad de Lima et ils ont fait tout le travail, gratuitement, pendant qu'on buvait des cappucinnos. Pourma part ce fût plus difficile. J'ai chercher toute la journée les pièces nécessaires et j'ai finalement trouvé chez un petit atelier Kawasaki (le seul de lima). Après m'avoir fait niaiser pendant deux jours j'ai finalement pu rouler hors de l'atelier avec ma nouvelle chaîne, mes nouveaux sprockets et de nouveaux sceau d,étanchéité sur ma fourche avant. J'ai aussi rouler hors de l'atelier avec des vis mal visées sur ma fourche et j'ai perdu un écrou. J'ai aussi dû retourner le lendemain car le sprocket avant était mal ajusté et la chaîne désalignée. Bref, un autres travail de cabochon qui s'ajoute à une liste qui s'allonge dangeureusement.

De Lima nous avons cheminé vers l'oasis de Huacanchina. Situé au coeur du désert, nous avons en chemin traversée une petite tempête de sable.



Arrivé à Huacanchina, nos motos surchauffait tellement il faisait chaud. Pas de doute, nous étions vraiment au coeur du désert. La petite oasis offre un peu de rafraîchissemnt au milieur de dunes de sable qui s'étendent à perte de vue. C,est aussi un petit havre touristique où toute sortes d'activités s'offrent au touristes, de la descente en "sandboard" au expédition en "dune bogie". J'ai pour ma part, escalader la plus haute dune aevc comme récompense une vue à couper le souffle (enfin, ce qui restait de souffle après la montée dans le sable).






Après une seule nuit à l'oasis de Huacanchina, nous nous sommes embarqués vers Cusco, via la route, réputé superbe de Nasca à Cusco. En chemin vers nasca, nous avons traversé les fameuses lignes de Nasca. Nous avons montés dans un mirador afin d'observer de, bien peu, haut quelques lignes. beaucoup moins cher que l'autre option qui est de voler en avion au-dessus du site.



Après nasca, la route a commencé à monter dans les montagnes et ce, rapidement. Nous avons pû constater la naissance abruptes des montagnes dans cette région du Pérou, impressionant.



Après une centaine de kilomètres nous avons frappés un premier plateau et la végétation est revenue.



Au cours des 350 kilomètres que nous avons parcouru dans les Andes, cette journée là, nous avons pu voire toutes sortes de paysages.





Nous avons atteint un autres plateau, cette fois à plus de 4000 mètres. C'est le début du désert d'Altiplano et nous avons dû nous arrêter pour enfiler toute nos couches de linge tellement il faisait froid. Assez incroyable quand on pense que le matin même nous étions dans le four du désert.



Nous avons attrapé de la pluie pour la première fois à quelques dizaines de kilomètres de notre destination pour la nuit. Un coup de chance, car un autre motard rencontré à Huacanchina avait rencontré une tempête de neige lors de sa traversée de l'altiplano. Bref une journée de moto parfaite sur une des plus belle route , sinon la plus belle route, sur laquelle j'ai eu la chance de voler sur ma moto.

Nous avons traversé plusieurs petites rivières qui traversaient en torrent la route et plusieurs éboulis pour atteindre Cusco. La pluie incessante à crée plusieurs éboulis sur la route, mais aussi sur le chemin de fer qui mène vers Machu Picchu, créant sa fermeture et bloquant l'accès au site. Après deux jours d'attente à Cusco, ils ont fini par déblayer les rails et nous allons enfin nous embarquer vers Machu Picchu.

mercredi 8 février 2012

Jour 107 à 114 - frontière Pérou, Jaen, Chachapoyas, Leimebamba, Celedin, Cajamarca, Huanchaco,

Nous nous sommes levé alors que le soleil se levait sur Zumba. Accessible par une seule route, Zumba siège tout à fait isolé au coeur de la cordillière des andes. Quelques rues sont pavées et il y a même une petite place centrale avec son église. Une basse militaire occupe le reste de la place centrale de la ville. je trouvais très particulier de trouver une telle ville après une si longue route perdue.



Après une journée de moto épique, nous attendait, probablement, une autres journée d'aventure intense. Nous sommes donc parti très tôt, encore une fois plein d'anticipation. La route vers la frontière péruvienne se révéla encore pire que la route de la veille. En fait à ce niveau-ci on ne parles plus de route mais plutôt de sentier. Il avait encore plu cette nuit là et la route, le sentier, fût, jusqu'à la frontière, un véritable champ de boue. En roulant lentement, avec précaution, nous avons parcouru les 12 km en plus ou moins une heure.



Miraculeusement il n'y eu qu'une seule chute. David a pris une mauvaise ligne sur le sentier et est allé doucement échapper sa moto dans le fossé. La moto de David est une BMW, 1200 CC, un monstre. Nous avons dû y mettre toutes notre force pour la remettre sur roue. Le tout bien sûr en glissant et pataugeant dans la boue.



Nous avons passé, avant d'atteindre la frontière, un point militaire. Les deux militaires de services ont vérifiés nos papiers et on a jasé un peu. Encore une fois, le trajet si ardu pour atteindre l'endroit lui donnait un caractère isolé inusité.



La frontière fût de loin la plus tranquille de tous le voyage. Il n'y avait que nous à la frontière, le processus fût donc plutôt aisé.

Du côté équateur.



Nous avons repris la route avec espoir qu'elle serait meilleure. Elle le fût, mais de très peu. Les 65 km qui nous séparaient de San Ignacio étaient eux aussi boueux.



Il y eu quelques moments où la route était un peu plus sec et nous avons pu nous laisser aller à quelques bons moments de conduite hors route. Dans ce décor si éxotique, je sentais que je vivais des moments d'aventure à moto absolument mémorable. Le plaisir était cependant amoindri par le stress induit par ma chaîne qui faisait toutes sortes de bruit.

Après San Ignacio la route élargissa et, bien qu'elle n'était toujours pas pavé, nous permetta de prendre de la vitesse. Après 2 jours de route frôlant l'impraticable, ça faisait du bien de pouvoir rouler vite.



Nous avons retrouvé le pavement à quelques dizaines de kilomètres de Jaen, notre destination. Retrouver le pavement après ces quelques jours de routes difficiles méritait un baiser protocolaire.



Je me suis arrêté quelques fois pour surveiller ma chaîne et la huiler, parfois avec un assistant.



La première chose qu'on voulait faire en arrivant à Jaen, était de nettoyer nos motos. Elles étaient pleines de boues, nos bottes et le bas de nos pantalons aussi. Jaen ressemble a une ville du far-west, version Amérique Latine. C'est sale, poussièreux, défoncé, mais en même temps tellement authentique qu'elle en retire un certain charme, pour une journée. Nous avons fait nettoyer nos motos et rapidement les gens se sont attroupé autour de nous. À la fin, ils étaient plus de quarante à observer la scène. J'étais surpris de voir à quel point nous étions une attraction. C'était vraiment très drôle de voir le cercle de monde entouré nos motos et de voir le pauvre mec qui les nettoyaient être visiblement gêné de tant d'attention.





Ce n'était pas évident pour nous non plus d'être épié à chaques gestes.



De tout le périple je n'avais jamais vu un tel attroupement de curieux. Je crois que le fait que Jaen n'est absolument pas tourisitque y soit pour beaucoup.

Nous avons, cette soirée là, eu un excellent repas en l'honneur de la fête de David.

Le lendemain, nous avons changé ma chaîne pour une chaîne standard de qualité discutable. Impossible de trouver mieux. De toute façon, avec mes vieux sprockets, je ne voulais pas investir dans une bonne chaîne. Nous avons aussi régler le cas de David qui avait besoin d'un pneu avant. Je me suis chargé de tout pour lui, puisqu'il ne parle pas espagnole. J'ai appelé plusieurs distributeur, pour finalement trouver, à Lima, un pneu qui pourrait faire l'affaire. J'ai organisé le transport vers Cajamarca, ville sur notre itinéraire, et été payé la facture à la banque. Bref, nous avons réglé, cette journée là, deux problèmes majeures. Ça commençait bien la journée.

Après toutes ces obligations, il était près de 15h00. La route jusqu'à Chachapoyas n'étant pas bien longue, nous sommes parti quand même. nous nous sommes arrêtés en chemin pour manger et avons abouti dans un véritable trou. Encore une fois, la petite bourgade en bordure de route, me rappelait un village du far-west, cette fois-ci tout à fait malfamé. Nous avons continué notre chemin sans manger.

Plus loin sur la route nous nous sommes arrêtés, encore une fois, en bordure de route, à un petit stand de fruit, isolé et opéré par la petite fille la plus cool du monde.



Je nous ai mené, sans le savoir, n'ayant pas bien compris les pancartes, sur un tronçon de route fermé. Il est vite apparu évident que la route était condamné. Nous avons quand même réussi à passer, même si par endroit, de justesse.



En chemin on a traversé une ville où il y avait beaucoup de motos-taxi.



les paysage ont aussi commencé à changer. Les montagnes sont devenus plus hautes, beaucoup plus impressionnantes. Nous avons longé pendant un bon moment, une rivière puissante.



Près de Chachapoyas la route a commencé à monter dans les montagnes. La température a chuté. Nous avons trouvé un bel hôtel et un stationnement pour nos motos.

Après une nuit très confortable, nous nous sommes préparés pour une journée qui s'est avérée, elle, tout à fait inconfortable. C'est la saison des pluies dans les Andes, et le mois de février est le pire. Nous l'avons bien constaté.

Nous sommes donc parti sous la pluie. Nous avons, à la sortie de la ville, bifurqué sur une route de terre vers Leymebamba. À mi-chemin nous avons dévié vers la montagne au sommet de laquelle trône les ruines de kuelap. À ce moment là, la pluie avait cessé. Nous avons amorcé notre ascension sur cette route sineuse qui nous a offert des paysages à couper le souffle. En bordure du chemin se trouvait des précipices sans fin. J'étais impressionné par l'endroit. Quel aventure c'était, de pouvoir conduire ma moto dans un tel endroit. La saison des pluies oblige, il y avait plusieurs passages boueux.



La pluie est revenu et nous avons atteint le sommet après près d'une heure de route. Nous avons acheté nos billets et amorcés notre visite trempé et misérable. Nous étions dans un nuage et ne pouvions rien voire de la vue qui doit être, sans nuage, époustouflante. Bref, après une visite rapide et, selon moi, décevante, nous sommes redescendu vers nos motos.



À notre arrivée à nos motos, un groupe d'aventurier à moto s'y trouvait. Ils étaient 4 ou 5, comme nous trempés jusqu'au os. Ils ont décidés de laisser faire la visite des ruines et sont directement redescendu.

Nous avons continué notre route sur la route de terre pleine de cratère, une vraie planche à laver. En chemin, ma chaîne à déraillé. Une nouvelle chaîne aura toujours tendance à s'étirer au début. Bref, on l'a remis en place et j'ai continué mon chemin.

Après toutes ces routes, techniques, difficiles, j'étais fier de ma conduite et j'étais bien content de voir à quel point je maîtrisais bien ma moto. Le pont à l'entrée de la ville a des planches surélevés pour les roues de voitures. On peut donc passer sur une des deux voies pour roues d'autos ou sur les planches qui, dans l'autres sens, constituent le reste du pont. Avant mon arrivée sur le pont, j'ai hésité entre les multiples voies possibles et j'ai fini par viser entre les deux. Bref j'ai glissé en tentant de réajuster ma trajectoire. Après toutes ces journées de conduites parfaite, j'étais furieux d'avoir chuté aussi stupidement. Pour vous dire à quel point j'étais proche de ma destination, ma chambre avait vu sur ce pont, à moins de cinquante mètres. Pas de bobos, pour la moto, ni pour moi, excepté mon égo.
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Après une nuit de sommeil, bien méritée, nous avons passé la matinée à travailler sur nos motos. J'ai bien sûr réajusté ma chaîne. Nous sommes ensuite parti pour ce qui devait être une autre journée difficile. c'est la saison des pluies dans la cordillière des Andes, le mois de février est le pire et cette année la saison des pluies est particulièrement mauvaise. Nous nous attendions donc à une autres journées difficile. Elle le fût, en fait, elle fût encore plus difficile.

De Leimebamba, la prochaine étape était Balsas. 90 km nous séparait de balsas. La route nous a mené dans les hauteurs, toujours plus haut. Nous avons montée à plus de 4000 mètres. Malheureusement, encore une fois, le brouillard nous empêchait d'apprécier le paysage, on voyait rien. La route fût encore une fois mauvaise, très mauvaise. Aussi pire que la route vers les ruines de kuelap, mais beaucoup plus longue. Cette fois-ci encore plus, des précipices à vous glacer le sang ornaient la bordure de la route. Avec la boue, toute ma concentration était sollicité car à plusieurs endroits si tu tombes, tu te tues. En Colombie, j'ai rencontré un aventurier à moto qui m'avait dit, quand je lui avait parlé de mon itinéraire au Pérou, que j'allais connaître la peur. Il avait raison, c'était assez effrayant et ce, pendant trois, quatre heures. Un véritable test d'endurance pour les nerfs. L'endroit était, cependant, tellement impressionnant. En redescendant, le brouillard s'est dissipé et nous avons pu apprécié la grandeur du paysage.





Dans un passage non dangereux, en jouant avec la console d'ajustement de mes chauffes poignées, tout en roulant, j'ai comme oublié de regarder la route et me suis retrouvé dans le fossé. Vraiment la sortie de route la plus nounounes du voyage. Oups !



En redescendant la pluie a cessé et la température s'est réchauffé. Nous avons mangé quelques mangues et avons aussitôt repris la route, voulant atteindre Celedin comme destination finale pour la journée.



Après être redescendu des montagnes dans la vallée, nous devions remonter près de 9000 pieds pour atteindre Celedin. À seulement 55 km, et surtout sur une route plus facile, nous savions que nous pouvions nous y rendre avant la tombée de la nuit. La route, de terre, mais effectivement meilleure, nous a permis d'ouvrir les gaz un peu plus et de grimper rapidement.



Les stations services se font rare dans les montagnes.



La pluie et le brouillard sont bien sûr revenu avec l'altitude. Nous avons atteint Celedin, encore une fois trempé et plein de boue (comme la ville Celedin), et trouvé un hôtel où nous avons pu rentrer nos motos, dans le hall.

Le mec de la réception de l'hôtel a d'abord arrosé nos motos pour un petit nettoyage rapide, bien nécessaire.



Notre chambre resemblait à un séchoire à linge. Chaque jour nous étions trempés et nous accumulions le linge humide.



Les femmes portent ici un chapeau particulier. Je sens que Annie va aimer son cadeau.



Le lendemain, nous nous sommes embarqués pour ce qui devait être une route plus facile. En effet, en consultant les locaux, j'ai apris que la route serait pavée. Malheureusement, ce n'était pas le cas. Peut-être que mon espagnol boîteux en est la cause ou peut-être ai-je seulement demandé aux plus nonos du village, mais reste que j'étais mal informé. Nous avons donc eu une autres journée de route de terre, sous la pluie.

Cette route fût différente en un point, il y avait beaucoup plus de trafic. Sur ces routes difficiles, cela est plutôt dangereux. La route étant meilleure (bien que pleine de rou et de roches) on pouvait rouler un peu vite et je pouvais m'adonner à une conduite style off-road, le gas ouvert, avec dérapage contrôlé dans les sorties de virages, un plaisir. C'est justement en pleine session de course avec moi-même que, à une sortie de virage, le gas bien ouvert, j'ai vu que dans ma voie, il y avait une voiture. J'ai été obligé de visé vers sa voie, seul endroit disponible autres que dans son pare-brise ou le décor. Tout allait bien, sauf que ma roue a glissé dans la boue et est parti en dérapage sur le côté et m'a mené vers le fossé (du bon côté de la route, pas celui vers un vol plané dans le décor). Est-ce que vous savez ce qu'est un "high side" ? David m'a expliqué le concept il y a quelques jours. C'est quand ta moto dérape sur le côté et qu'elle trouve, soudainement, traction. La moto s'écrase rapidement sur le côté et propulse dans les airs son passager. C'est ce qui est arrivé. Lorsque ma roue avant a atteint le fosssé elle a prit traction, la moto s'est couchée et m'a envoyé dans les airs. Heureusement tout autour était terre molle et boue donc la moto et moi n'avons rien eu. C'était néanmoins, tout à fait spectaculaire. Pas de photo, j'étais sur le coup trop sur le choc pour penser à autres choses que ma moto. Un gentil rappel à la conduite défensive. Ce que j'ai mis en pratique tout de suite après l'accident, ce qui m'a permis d'éviter, 5 minutes plus tard, un face à face avec un autobus qui occupait toute la voie dans une courbe étroite.

En chemin nous avons traversé une autres rivière, cette fois-ci un peu plus difficile, ayant de large roche. Tout de même moins difficile pour nos motos que pour ce bus.



Après un arrêt dans une petite ville perdue où nous avons grignoter un peu, nous avons retrouvé le pavement. Ça faisait du bien de ne plus se faire brasser et de pouvoir rouler vite vite vite.

Nous avons dû tournoyer un bon moment dans le centre de Cajamarca avant de trouver un hotel avec stationnement pour nos motos. Nous avons trouvé un hotel pas terrible, cependant près de la place centrale. après une soirée tranquille nous nous sommes couchés et avons grelotter toute la nuit. À environ 3200 mètres d'altitude, il fait froid la nuit. Surtout quand tout est humide à cause de la maudite saison des pluies.

Le lendemain nous avions du pain sur la planche. David avait besoin de changer son pneu arrière que j'avais fait livrer à Cajamarca. Ayant fait tout ça il y a 4 jours, le pneu devait être arrivé ou sur le point de l'être. Après plusieurs appels infructueux au bureau de réception des marchandises, on a décidé de simplement y aller.

Nous avons d'abord fait laver, encore, nos motos. C'était la troisième fois depuis que nous sommes au Pérou.

Au bureau de réception des marchandises on s'est fait dire que ça arriverait plus tard. Nous reviendrions plus tard.

En chemin nous avons tenté de trouver un endroit où David pourrait faire changer son pneu et aussi réparer son pneu avant, qui a une fuite lente depuis environ une semaine. Chaque matin, il se levait et son pneu était à plat, il devait le remplir et le reremplir durant la journée. Bref, c'était très chiant. Après tous les mécanos et autres techniciens qui ont travaillé en cabochon sur nos motos, on cherchait un endroit qui avait de l'allure pour faire faire le travail. Normalement, un coup d'oeil sur l'état de la shoppe donne un bon indice. Nous sommes revenu pennaud à l'hotel, n'ayant rien trouvé qui inspirait confiance. Mes réseaux de recherches habituels ne m'avait fourni aucune info quant à un méchanicien recommndable à Cajamarca.

J'étais en train de travailler sur ma moto dans lentrée de l'hôtel lorsque un type m'a approché. On a d'abord jaser moto. Comme toujours, il me demandait combien valait la moto. Il m'a aussi dit qu'il faisait de la course de motocross. On a continué à parler et je lui ai expliqué qu'on cherchait un bon mécanos. Il m'a dit qu'il en connaissait un et l'a même appelé pour le prévenir de notre arrivée.

Nous avons trouvé l'endroit et en même temps trouvé la perle rare de Cajamarca. Le proprio de la place nous a pris en charge. Il a réglé le problème de la roue avant de David. Son cousin nous a amené en voiture au centre d'achat pour que David puisse acheter une nouvelle pompe électrique (son problèeme de pneu ayant achevé la précédente). J'ai récupérer le pneu un peu plus tard et ils l'ont installé. Il a même réglé quelques petits bobos sur ma moto. Lorsqu'on lui a demandé combien il voulait pour son bon travail (il travaillait effectivement bien) il a refusé tout paiement. Nous avons insisté et avons seulement réussi à lui faire accepter une invitation à dîner. Nous avons donc souper tous ensemble le soir même.

Devant le magasin de Pincho motors.



Nous avons, david et moi, fait un peu de tourisme en matinée.



Nous sommes ensuite parti vers la côte, se libérer enfin de la pluie. La route nous a mené des montagnes vers le désert aride du pérou. Nous avons traversé un tas de villes affreuses.

Nous sommes maintenant à Huanchaco, sur le bord la mer. c'est un peu moins laid, mais ça fait encore un peu dure. Disons que le Pérou dst un peu "rough on the edges" comme disent si bien les américains. Il n'y a presque pas d'arbre ici, alors la seule chose qu'il reste, ce sont les bâtiments et la plupart sont laid.

Ça fait vraiment du bien de retrouver la mer. Nos chose vont enfin pouvoir sécher. Demain nous devons régler d'autres problèmes techniques. Le "final drive" de david a une fuite d'huile et j'ai probablment de l'eau dans ma tanque à essence (vous vous souvenez ce remplissage à l'entonnoir dans les montagnes?). De plus, je dois probablement changer, encore une fois, ma chaîne car la chaîne pas cher que j'ai installé à Jaen n'est pas assez solide pour une moto du calibre de la mienne. En 4 jours, j'ai fait deux gros ajustements, tellement elle s'est étiré. Bref, après tout ces kilomètres et surtout après ceux de la semaine précédente, nos bécanes commencent à montrer des signes de fatigue. Nous aussi je dois dire.

jeudi 2 février 2012

Jour 107

Texte écris avant-hier, mais publié aujourd'hui.

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J’avais beaucoup d’appréhension face à la route d’aujourd’hui.

Il y a pour rentrer au Pérou quelques point d’entrée. Parmi ceux-ci, il y en a un, fort petit, très isolé, au milieu des montagnes, au milieu de nulle part. Pour s’y rendre il y a près de 200 km de route de terre à travers les Andes. C’est la route que les plus aventuriers des aventuriers à moto empruntent. C’est la route que nous avons pris.

Selon mes recherches, cette route peut être particulièrement difficile s’il y a pluie. Or il a plu quasiment tous les jours depuis que je suis en Équateur et il a plu la nuit dernière. Je ne savais pas vraiment à quoi m’attendre, mais je m’étais résigné à tenter ma chance.

Notre destination était Jaen au Pérou. Pour s’y rendre il fallait d’abord atteindre Zumba, dernière ville avant la frontière. À partir de maintenant l’essence se fait plus rare. Nous avons dû rebrousser chemin , deux villes vers le nord , pour faire le plein. La prochaine station d’essence sera à Zumba. Cependant, il arrive, qu’à Zumba, la station d’esssence soit à sec.

Nos « tanque » pleine, nous avons continué notre route vers le sud. Après quelques kilomètres, le pavement a disparu et la route de terre a débuté. Toute la journée, sur près de 150 km nous avons cheminé sur terre battu. La route fût longue, très longue. L’aventure fût extraordinaire.

Nous avons traversé maintes rivières.







À plusieurs endroits la route était un véritable champ de boue et nous devions manœuvré avec extrême prudence pour ne pas glisser et échapper la moto.







Nous sommes arrivés à zumba en milieu d’après-midi, mais pas question de continuer. Passer la frontière a cette heure nous aurait mené, du côté du pérou, en plein milieu de nulle part, à quelques heures de la prochaine ville et ce près de la tombée de la nuit. Nous avons donc trouvé une pension vraiment, disons, rustique.



Après un entretient de ma chaîne, j’ai remarqué qu’elle, et incidemment mes sprockets, s’étaient nettement détériorés. J’avais prévu les changer à La Paz, en Bolivie, mais je doute pouvoir me rendre jusque là sans pépin. Bref, je vais peut-être devoir dévier de ma trajectoire pour les remplacer.
Pour l’instant, je suis dans une ville accessible uniquement par 150 km de chemin de terre boueux, loin très loin de toutes pièces de rechange. Bref, ça me stress un peu.

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