mardi 20 mars 2012

USHUAIA - La fin de la route


Après environ 27 000 km et 5 mois, j'ai enfin atteint mon objectif.

Je suis dans la ville la plus au sud du monde, Ushuaia. J'ai atteint la fin de la route.

Je commence auhjourd'hui ma montée vers Buenos Aires, d'où je devrais trouver le temps de vous raconter en mots et en images ma descente vers la fin du monde.

À bientôt !

samedi 3 mars 2012

4 mois à 137 jours (4 mois et demi) - Bolivie, Argentine et Chili

Je suis à Santiago, au Chili.

Ça fait longtemps que je n'ai pas écris pour ce blogue. Je dirais même plus que ça fais loin que je n'ai pas écris sur ce blogue. Vous me suivez ?

Donc je vous ai laissé, dans ma dernière entrée, à Cusco où je m'apprêtais à visiter Maccu Picchu.

C'est avec beaucoup d'anticipation et avec de hautes attentes que je suis partis vers machu Picchu. Toute la visite du début à la fin à été à la hauteur, j'oserais même dire au delà de ces attentes.

Le site de Maccu Picchu n'est accessible que par train. Il y a cependant une route, qu'on appelle la porte arrière vers maccu picchu, qui mène près du site. C'est par cette route que je planifiais me rendre au site. Cependant, les conditions météos récentes, et les rapports recueillis auprès des populations locales, laissaient présager la possibilité qu'à tout moment la route puisse être bloqué et impraticable. Nous avons donc décidé de prendre le train. Qu'à cela ne tienne, la magie de l'endroit à elle seule rend toute visite absolument mémorable.

De Cusco, nous devions prendre un bus vers Ollantaytamba d'où partait notre train vers Maccu Picchu. Dès la sortie du bus, nous fûmes abasourdis par le mysticisme émanant des montagnes. Ce n'est pas pour rien que les incas ont choisi cette région pour construire leurs cités. À Ollantaytamba il y avait aussi des ruines, grimpant majestueusement dans le flanc d'une montagne. Un aveugle jouant de la harpe au pied de ces dites ruines achevait l'impression permanente de ce moment dans la mémoire de mes sens.




La randonnée en train fût vraiment agréable. Ça faisait du bien, pour une fois, de se faire conduire quelques part, dans le confort.

nous avons longé, tout le trajet, une rivière que la saison des pluies a transformée en torrent furieux.



Après un nuit au pied la montagne nous nous sommes levé tôt pour notre visite de ces ruines considéré parmis les plus belles du monde. Il pleuvait (rien de neuf) et j'avais peur de ne pouvoir rien voir, comme lors de ma visite de ruines de Kuelap dans le nord du Pérou. En effet, les ruines de maccu picchu se trouvent, elles aussi, au sommet d'une montagne, donc avec du brouillard, tu ne peux apprécier le paysage.

À notre arrivée au site, après une ascension en bus, on ne voyait pas grand chose. On a engagé un guide et avons commencé notre visite. Après quelques temps le brouillard a commencé à se dissiper et s'est dévoilé à nous les montagnes environnantes. Nous avons pu enfin nous laisser envoûter par la pleine puissance du site.



Du site principale, nous avons fait deux excursions vers d'autres ruines. À notre retour au site principale le soleil brillait fort dans le ciel. Bref, météo parfaite pour une visite parfaite. Maccu Picchu, tu resteras à toujours un endroit ou pourrons vaguer mes songes en quête d'exotisme.



De retour à Cusco, nous sommes parti le lendemain vers la ville de Puno, aux abords du lac Titicaca.

Après une longue route à haute altitude sur le platau de la cordillière des andes, nous avons atteint notre destination en milieu d'après-midi. Nous avons donc pu enfiler en vitesse quelques activités tourisitiques, dont une visite de ces fameuses îles flottantes. Pour ceux qui ne le savent pas, il y a sur le lac titicaca, au Pérou, une populade qui vit, depuis des siècles, sur des îles flottantes, fabriqués à partir d'une sorte d'herbacée local. Chaques île compte une famille et il y en a près d'une centaine, ainsi qu'une île principale qu'ils appellent la capitale. C'était vraiment impressionant de poser le pied sur une de ces îles, comme quoi la réalité dépasse parfois la fiction.




Nous sommes partis le lendemain pour la Bolivie. La météo clémente des derniers jours me laissait présager que, contrairement aux informations glanées auprès d'autres voyageurs, on pourrait connaître autres chose que de la pluie à journée longue. Effectivement, c'est sous un soleil radieu que nous avons pénétrés en Bolivie, après un passage facile à la frontière. À près de 10 kilomètres de la frontière, il y a un contrôle policier. Ils vérifient vos papiers et les étampent. Le policier nous a dit qu'il fallait payer pour passer, alors je lui ai gentiment indiqué que si je le paye, il doit en retour me fournir un reçu officiel. La contribution financière est soudainement devenue une contribution volontaire optionnelle. On est parti sans payer.

Cette histoire me rappelle une autres histoire arrivée plus tôt, que j'ai oublié de vous raconter. Elle va comme suit :

Lors de notre route vers Lima, David et moi avons été intercepté en plein déli de vitesse sur l'autoroute. Les policiers nous ont demandé nos papiers et étaient tous content de nous pincé, en plus du déli de vitesse, sans assurance pour nos motos. J'étais nerveux car je sentais bien qu'on était un peu dans la soupe chaude et que ces deux policiers nous cuisinaient pour une demande de pot de vin. Je pouvais voire le jeu se dévoiler peu à peu et je connaissais bien le rôle que je devais jouer. Je faisais bien sûr semblant de ne pas parler espagnole. Un des policier ayant cernés que je comprenais l'espagnol plus que David, qui lui ne parle pas espagnole pour vrai, essayait de m'expliquer qu'on devait les payer 100$ U.S chacun. Il prit même la peine de me faire un petit dessin pour être sûr que je comprenne. Ce fût mon signal, j'ai commencé à a scander à répétition "corruption, corruption", j'ai pointé la badge du policier en lui disant "what's your name? what's your name?", j'ai foncé vers David en lui intimant de me donner papier et crayon et j'ai marcher d'un pas décidé vers la voiture des flics et commencé à prendre en note le numéro d'identification de la voiture et la plaque d'immatriculation et leur numéro de badge, tout en scadant "corruption, corruption". Ils n'auraient pas pu nous donner plus rapidement nos papiers et nous ont laissé partir sans rien plus. De toute beauté je vous le jure.

Je reprends. Après avoir passé ce contrôle policier nous avons achever note route vers La Paz en Bolivie.

De La Paz, nous avons continué vers Potosi. Une longue journée, tout d'abord dans l'altiplano nord sur une route droite et un peu ennuyante, mais sous un soleil radieux, et ensuite nous avons remonté dans les montagnes. À Potosi, ma moto en arrachait. Effectivement, en plus de l'altitude, ma moto devait composer avec l'essence de piètre qualité en Bolivie. L'essence est ici subventionné et fourni par l'état à prix modique. Je soupçonne que, pour garder le prix bas, ils zigouillent avec la formule afin d'étirer la sauce. Bref, c'est de peine et de misère que je me suis rendu à notre hotel, ma moto s'éteignant tout le temps.

De Potosi, nous avons foncé vers Uyuni et avons pénétré plus profondément dans le désert de l'altiplano et pu admirer la splendeur de son paysage.

Il faut garder les yeux ouverts pour les lamas qui traversent la route.



La route était d'abord pavé, pour le trois quart, et ensuite de gravel, mais facile.



En arrivant à Uyuni nous avons d'abord traversé un genre de désert de poubelle. Effectivement, ici les gens sortent de la ville et jettent leur poubelles dans le désert entourant la ville. Le résultat : une large zone où sac de plastique accroché aux arbustes trône partout dans un champ de cochonneries. Charmant.

Uyuni s'ajoute à une longue liste de ville sale et poussiéreuse. Après avoir trouvé, sans facilité, un hotel avec stationnement pour les motos, nous avons conduis, une courte distance, vers le lac de sel. Il était, tel qu'anticipé, innondé. Normalement lorsque'innondé, Uyuni devient comme un mirroir. Malheureusement, il ventait un peu et ça ne ressemblait pas à un mirroir, ça ressemblait à un lac de sel innondé. Un peu décevant.

Après le lac de sel, nous sommes allés visiter un cimetière de train.



Je crois que je ne suis pas le premier québécois à venir ici.



La journée suivante nous nous embarquions pour ce qui promettait certainement d'être une aventure. La route de uyuni vers Tupiza est entièrement de terre. Sur 200 KM nous allions traverser toutes sortes de paysages dans le coeur du désert d'altiplano, un des plus bel endroit du monde où conduire une moto. L'information glanés auprès d'autres voyageurs à moto rencontrés à la frontière de la Bolivie et du pérou nous ont indiqué que la pluie avait rendu la route très difficile heureusement depuis notre arrivée en bolivie la météo avait été plutôt clémente, je dirais même plus tout a fait radieuse. Nous nous préaparions tout de même pour le pire tout en espérant le meilleur. Nous voulions donc partir tôt. Nous avions été à la station d'esssence la veille pour remplir nos motos en fonction d'un départ hâtif le lendemain. On nous avait dit qu,il n,y avait pas d,essence, mais qu,il y en aurait le lendemain à 9h00.Nous sommes revenu le lendemain à 9h00, mais avons attendu près de trois heures pour avoir de l'essence. Bref, nous nous sommes embarqués sur la route vers tupiza avec un peu de retard disons.

La première partie fût plutôt difficile avec près de 70 kilomètres de route en planche à laver, toujours aussi désagréable de se faire brasser ainsi tout en se demandant comment la moto fait pour ne pas tomber en morceau. Nous traversions à ce moment un désert tout à fait plat, tellement isolé, encore une fois un endroit tiré tout droit d'un rêve.



À un détour nous avons changé d'environnement et avons pénétré un canyon avec des formations rocheuses et des couleurs tout à fait étrangères pour moi.



Plusieurs ont dit du désert d'altiplano que d'y conduire donne l'impression de conduire sur une autre planète. J'ai connu ce sentiment et c'est un sentiment tout à fait incroyable, surtout quand tu sais que tu es au milieu de nulle part et qu'il n'y pratiquement pas de trafique sur la route.





Nous sommes arrivée en fin d'après-midi à Tupiza et avons trouvé un hotel pour la nuit. Notre première étape le matin était à la station service. Il y a une loi en Bolivie qui dictent au station d'essence de vendre pour trois fois le prix leur essence de bouettes aux plaques étrangères. cette même loi interdit carrément la vente d'essence aux plaues étrangères dans les villes proches de la frontière. on refusait donc de me vendre toute essence.Qu'à cela ne tienne, j,avais juste assez d,essence pour me rendre la frontière. Dans le fond j'étais bien content de brûler le reste de cette essence de pacotille et de ne plus en remettre dans ma monture.

Après une route facile, toute pavée, nous avons atteint la frontière pour l'Argentine. J'étais tout excité d'atteindre afin l'Argentine. Premièrement, c'est le pays où se trouve ma destination finale, avant mon retour, Ushuaia. Deuxièmement, c'est aussi le retour à la civilisation, si je me peux permettre de m'exprimer ainsi. Ici je devrais retrouver une société un peu plus organisé, un peu moins de chaos, un peu plus d,ordre, bref un peu plus de facilité et moins de chaos, ainsi aussi un peu plus de tranquillité.

Après un passage en douane un peu long, le premier où on a fouillé mes bagages, nous avions faim et avions besoin d'essence. Ce fût pas aussi facile qu'anticipé. Des deux seules banques de la petite ville frontière, une n,acceptait pas nos cartes étrangères et l,autres était à sec. De plus, il y avait à la station d'essence une longue file. Je suis retourné du côté de la Bolivie changé un peu d'argent américain en pesos argentin et suis revenu à temps pour retrouver David, qui poussait nos deux motos au neutre au fur et à mesure qu'avançait la file, enfin arrivé à la pompe. Il y a un problème en Argentine avec la distribution d'esssence. Il semblerait que la région de BuEnos Aires reçcoivent toute l'essence et le reste du pays reçoit le reste. Se qui crée une rareté, donc de longue file à la pompe et une limite par client. Pour moi la limite me permettait d'avoir une tanque pleine. Après un repas où nous avons pu retrouver, ave beaucoup de joie, du boeuf de qualité, nous avons foncé plein sud vers Salta sur une route pavé, rapide, entouré de paysage superbe. En chemin on a été contrôllé par la gendarmerie nationale et mes bagages ont été fouillé une fois de plus.

En chemin, on a passé la ligne des tropiques du capricorne.

Nous sommes arrivés à Salta à la tombée du jour et avons trouvé un hotel dans le centre touristique de la ville. Nous avons mangé ce soir là tard, sur une terrasse. Encore une fois la nourriture était bonne et même le vin maison était très bon. J'adore déjà l'Argentine.

Je traînais un petit rhume depuis la Bolivie et ce matin-là, j'étais encore un peu malade. Notre prochaine destination serait San Pedro De Atacama au Chili. Pour s'y rendre il faut passer par-dessus la cordillière des andes qui se dresse comme frontière naturelle entre les deux pays. Pour passer il y a deux passages, le Paso Jama, tout pavé donc plus facile et le Paso Sico, 250 km de route de terre, beaucoup moins utilisé, tout à fait isolé, ça sonne intéressant non ? Bref, mon idée était de prendre le Paso Sico, mais pour cela je devais être en forme.

La première étape vers le Paso Sico était une petite journée vers la dernière ville en argentine, San antonio De las Cobres, où nous passerions la nuit. la route vers San Antonio De Las Cobres était elle aussi, majoritairement, de terre. Le paysage de la campagne argentine était superbe.





Nous nous sommes arrêtés en chemin, dans un village de 20 habitants pour prendre le maté, la boisson nationale.



J'ai eu ma plus grande frousse du voyage sur cette route. un lama sorti de vraiment nulle part a surgi devant moi. J'ai sauté sur les freins ce qui m'a fait dérapé complètement étant sur une route de terre. J'ai pu l,éviter de justesse et lâcher les frein pour reprendre la direction. Évité de justesse le lama le plus con de la montagne. J'ai dû m'arrêter après l'accident, je tremblais et mes jambes étaient de pâtes molles.

En chemin on a croisé un groupe d'Argentins qui voyageaient aussi en moto. On s'est fait pote avec eux et nous avons passés le reste de la journée ensemble. C'était fort sympathique.




après une bonne nuit de sommeil je me sentais définitivement mieux et tout à fait prêt à entreprendre le défi du Paso Sico. J'étais tout à fait fébrile d'embarquer dans cette aventure pleine de promesse.

Il n'y a pas d'essence du tout de tout le passage de près de 360 km, je devais donc partir avec des réserves. Ma solution : un 2 litres de coke plein d'essence devrait me donner un peu plus de portée, juste assez pour compléter le passage.





Un premier passage de rivière vers Paso Sico.



La route de terre sinuait d'abord en hauteur vers un plateau qui se tient dans les environs de 4000 mètres.

Nous avons frappés à un certain moment un passage avec du sable meuble. très difficile à manoeuvrer, surtout pour David qui a une moto plus lourde. Après deux chutes, dont une un peu plus violente, David avait bien hâte de retrouver une route un peu plus stable.



Heureusement la route de sable meuble n'a pas duré très longtemps et nous avons retrouvé une route un peu plus pratiquable bien que tout de même difficile. en effet, la route est couverte de petites roches sur une surface plus dure, c'est comme rouler sur de petite bille. avec de la vitesse, l,effet gyroscopique puissant des roues qui tourne suffit à garder la direction sauf quand tu frappe un amas plus importants, alors tu dois corriger rapidement, ce qui demande une concentration de tout les instants, épuisants.

Les paysages était tellement superbe, isolé, grandiose, c'était de loin la partie la plus aventureuse de mon voyage. Je me suis retrouvé à vivre dans les rêves d'aventures que ce voyage évoquait pour moi avant mon départ. Encore une fois, la réalité a dépassé la fiction.





Difficile pour moi de choisir les photos à publier aux blogues. Il y en a tellement.









Je n'ai plus de caméra donc ces photos sont de David. Sauf celle-ci, prise du net car David n'a pas pris de photo de aguas caliente que nous avons croisé en chemin.



La frontière chilienne, au milieu de nulle part, au Chili.



Pas d'essence et pas de bouffe en chemin, donc pause thon en canne à la frontière chilienne.





Pas un chat sur la route, mais plusieurs lamas. On garde les yeux ouverts.




Apràs plus de 250 km de route de terre, nous avons retrouvé l'asphalte en après-midi. malheureusement rapidement la route emporté par des pluies récentes nous a forcé, une fois de plus, sur des routes de sables.






Après un long détour dans un tracé dans les plaines désertiques nous avons pu regagner l'asphalte pour, à peine quelques kilomètres plus loin, arrivés devant ceci.



Une tempête de sable immense bloquait le passage. Nous avons décidé de passer quand même. Les foulards sur le visage pour respirer, pendant près de 25 kilomètres, nous avons traversée ce nuage de sable. Au coeur de la tempête, le vent puissant poussait le sable sur la route et nous ne voyions pas grand chose. C'était la nuit beige au coeur de la tempête, le soleil perçait difficilement le couvert poussiéreux.



Après cette dernière épreuve d'une journée définitivement bien rempli, nous avons enfin atteint San pedro De Atacama. Une autres journée où, après le souper, j'ai de peine et de misère trainer mes pieds jusqu'à mon lit pour m'effondrer complètement épuisé dans un sommeil sans songe.

Mon plan de la veille était de me reposer à San Pedro, mais grâce à l'altitude perdu, je dormai comme un bébé et me levant en pleine forme je décidai de foncer encore plus vers Santiago. Nous avons conduit cette journée là, un peu plus de 600 km en plein coeur de désert d'atacama, paysage tout à fait surréaliste, très similaire à celui de la planèete mars. C'est ici que la nasa test ces véhiules spatiales et c'est aussi ici que sont tournée la plupart des films se déroulant sur mars.







Pris en flagrant déli de conduite.



En chemin nous voulions visiter la vallée de la lune, mais c'était fermé à la circulation.



Nous avons croisé la fameuse sculpture de la main du désert. Opportunité photo que je ne pouvais rater.



Après 3 jours de marathons, nous avons enfn atteint Santiago, où je me trouve depuis deux jours . Nous avons ici fait un peu de maintenance en prévision de la route difficle vers Ushuaia, la fin de la route, l'objectif principale de ce voyage, mon but depuis ces derniers mois.