dimanche 1 avril 2012

Ma descente vers la fin de la route

J'ai beaucoup à raconter, il s'en ai passé des choses depuis ma dernière entrée.

La dernière fois que j'ai écris dans ce blogue, j'étais à Santiago, la jolie capitale du Chili. Santiago est une très belle ville. Son centre-ville est superbe et c'est propre.

À mon hostel, il y avait une moto dans l'entrée. Nous avons rencontré les deux motards (l'un d'eux avait sa moto au garage), deux jeunes canadiens (si je dis jeune du haut de mes 33 ans, ça veut dire très jeune, début vingtaine). En discutant un peu, nous nous sommes rendu compte que nous savions exactement qui nous étions les uns (eux) et l'autre (moi). Depuis le début du voyage, ils apparaissaient dans des courriels que j'échangeais avec d'autres motards sur la route et tout le long de la route j'étais juste derrière eux et entendait parler de ces jeunes canadiens qui me précédaient. Nous avons trouvé bien drôle la coïncidence de cette rencontre et avions plusieurs choses à nous raconter.

À Santiago, j'ai exploré un peu, nous avons fait un peu d'entretien sur nos motos et avons repris la route sans plus attendre. Les deux jeunes canadiens, Billy et Patrick, qui attendaient encore pour la réparation de leur moto, viendraient nous rejoindre à Mendozza pour faire un bout de chemin avec nous vers le sud.

Pour atteindre Mendozza nous devions retraverser la cordillière des andes, mais cette fois-ci de manière totu à fait civilisé. En effet, le passage entre Santiago et Mendozza étant le plus emprunté, il est tout pavé. La route est tout de même superbe.

Nous avons monté en altitude sur une route en lacet fort impressionante.



En chemin, nous avons croisé le mont Aconcagua, qui du haut de ses 6960 mètres domine le ciel de tous les amériques et en dehors de l'hymalaya, c'est la montagne la plus haute du monde. La saison pour y monter étant terminé, j'ai mis de côté mon désir de dominer son sommet.



Nous sommes arrivé à Mendozza et j'ai tout de suite été sous le charme. Quel belle petite ville. Nous avons déniché un petit hostel où nous avons pu rentrer nos motos. Bueno !

Le lendemain nous avons visité quelques vignobles et dégusté quelques verres de vin. En vélo bien sûr, pouvant ainsi marier état d'ébriété et volant en harmonie.

Le lendemain nous sommes reparti vers la Pantagonie avec billy et Patrick qui nous avaient rejoins à Mendozza la veille. Après environ cents kilomètres de route pavée nous avons bifurqué sur la fameuse route 40, qui est, à cet endroit, de gravel. la route était de mauvaise qualité, il y avait des sections de gravel lousse dont une particulièrement dangereuse où ma moto à dérapé un peu, rien d'inquiétant, je commence à avoir l'habitude. Il en était peut-être différent pour nos deux amis canadiens qui nous suivaient. Billy et Patrick ont tous les deux glisser dans la gravel. L'accident avait été, dans le cas de Billy, assez violent. Toutes ces affaires étaient éparpillé sur la route et la moto un peu toute croche. Ils avaient tous les deux des blessures superficielles, mais assez importantes pour sortir les bandes de gazes et les asperger d'antiseptiques. Après une session de momification partielle nous avons remis en état de marche la moto de Billy, qui était plutôt mal en point.



Sous la force de l'impact, s'est rompu son "fork brace".



N'ayant parcouru qu'une vingtaine de kilomètres depuis la dernière ville, nous avons décidé de rebrousser chemin. Nous avons dû nous séparer car la moto de billy devait retourner à mendozza pour être réparé. La journée étant bien entamé, David et moi avons décidé d'emprunter un chemin un peu plus facile, pavé, vers la prochaine étape, Malargüe.En chemin nous avons attrapé un orage et la pluie s'est transformé en grêle grosse comme des billes. C'était comme se faire lancerdes milliers de petits caillous. Quand ça frappait mon casque ça faisait un vacarme et quand ça frappait mes mains ou mes pieds (même à travers mes grosses bottes) ça faisait vraiment mal. À chaque fois, je lâchais un retentissant "ayoye", réverbérer dans mon casque, ce qui avait pour effet de me faire bien rire. La nuit tombait tranquillement, ma vision diminuait et je me faisait attaquer par de la grêle, rire rendait cette situation anxiogène beaucoup plus supportable. C'est assez fascinant comment notre attitude peut transformer notre perception d'une situation. Dans le cas présent, cependant, je n'attribue pas à ma seule volonté mon changement d'attitude, m'entendre à chaque fois crier "ayoye" comme un réflexe incontrôlable, me faisait réellement irrésistiblement rire. La grêle n'a pas duré trop longtemps et nous avons retrouvé la route bien sec et un soleil couchant pour nous éblouir. C'est après la tombée de la nuit que nous avons roulé à Malargüe.

À santiago je m'étais fait bouffer par des puces de lit. À Malargüe, le dortoire le plus cheap de la ville était lui aussi infesté de puces de lit. Bref, je commençais à être presqu'inquiet pour ma santé. Étant allergiques aux morsures de ces défnitivements sales bestioles, je commençais à être sérieusement magané.

La route, la fameuse quarante, vers notre prochaine étape comptait une section de gravel en piteux état, selon mes recherches. La route était effectivement un peu plus difficile, avec plusieurs passages de gravelles lousses. Le paysage était superbe. Ce fût vraiment une belle journée, sans incidents.





Sur la route, nous avons croisé un groupe d'aventurier en moto du Chili qui avait pris la fin de semaine pour explorer un peu la fameuse route 40.



Arrivé un peu tôt à notre étape planifiée, nous avons décidé de pousser vers Zapala et atteindre Bariloche le lendemain.

Pour ce rendre à Bariloche, nous allions faire le détour sur la route des 7 lacs jusqu'à San Carlos De Bariloche. Ce fût tout à fait extraordinaire et chaques ville vraiment très jolies. Une des plus belle route de mon voyage. Un volcan étant récemment (il y a deux ans) entré en éruption, toute la région est couverte de cendre pâles. Le sol gris pâle et le bleu clair azure des lacs contrastaient magnifiquement avec la vert foncé des conifères. J'étais aussi content de retrouver une nature un peu plus semblable à celle de chez-nous, ça faisait longtemps. La route était presque toute pavée, sauf une section de 30-40 kilomètres.

Malheureusement, la couleur de l'eau a perdu un peu de son éclat dans le transfert en image.



À un endroit nous nous sommes arrêtés sur le bord d'un lac. Devant nous s'étendait ce qui semblait être une longue plage. Nous trouvions étrange qu,un lac ai une plage, n,ayant pas de marée. Nous avons fini par nous rendre compte que ce n,était pas une plage mais plutôt tout plein de roches flottantes qui s'accumulait sur le bord du lac. Ces roches volcaniques sont tellement poreuses qu'elle flottent. Y mettre les mains donnait l'impression de mettre les mains dans un bols de céréales.



À San Carlos de Bariloche j'ai campé alors que david appréciait le confort de sa cabane chauffé. J'ai mal dormi, lui très bien.

Nous avons repris la route le lendemain vers Esquel. Nous avons cette journée là fait la connaissance du fameux vent de la Patagonie.



Nous avons poussé jusqu'à Esquel avant de quitter le pavement et nous embarquer dans une toute nouvelle aventure, la carretera australe (route australe) au chili. Après 30 kilomètres de route de terre nous avons atteint la frontière et sommes passé, encore une fois, du côté chilien.



La carretera australe est une route mythique pour les aventuriers à moto. Sur près de 700 kilomètres, presqu'entièrement de gravelle, cette route traverse des paysage à couper le souffle, dans une région sauvage qui semble tout droit tiré d'un conte. Dès mon entrée sur la carretera australe j'ai été tout à fait charmé et enchanté. la route de gravelle était en bonne état et la conduite agréable. le paysage était tellement beau, j'avais l'impression de me retrouver dans un autres espace temps.

Malheureusement les photos pour cette journée font bien peu justice à la grandeur des paysages et la beauté de l'endroit.







Nous nous sommes arrêtés après peu de distance avant la tombée de la nuit. Nous avons trouvé une chambre dans une des maisons d'hôtes les plus belle qu'il m'a été donné de visiter, confortable, rustique et pas cher, un miracle au Chili.

Le lendemain nous avions comme objectif réaliste d'atteindre Coyhaique, la capitale de la région. La route de gravelle s'est détérioré, c'était plus difficile. En chemin nous avons rempli nos montures d'essence et avons appris qu,il y avait des risques de pénurie d'essence dans la région. Je savais bien que la région souffrait régulièrement de pénurie d'essence, mais je croyais que la situation s'était réglé. ayant entendu plusieurs histoires de voyageur pris dans la région pour quelques jours en attente d'essence, je savais qu'il fallait faire attention. À un arrêt à un centre d'information touristique nous apprîmes que la région était présentement en pleine ébullition et que des protestations, voir des bloquage de route, avait eu lieu les semaines précédentes. Une réunion était présentement en cours et ils allaient décidé s'ils allaient recommencer les bloquages. Nous avons fait le plein encore une fois dans cette ville. Le pompiste ne pouvait nous dire avec certitude si nous trouverions de l'essence plus au sud. Nous étions donc devant un dilemne, allions nous jouer "safe" et sortir de la région par le prochain passage vers l'Argentine ou continuer vers Coyhaique et tenter notre chance, courant le risque d'être pris dans la région avec les routes bloquées. pire, en sortant vers l'Argentine nous allions atterir au milieu de nulle part sans certitude de pouvoir trouver, là-bas, de l'essence. Damn if I do, damn if I don't. L'idée de quitter la région prématurément me déprimait trop et je décidai de tenter ma chance et foncer vers Coyhaique.

Nous avons traversé quelques barages, ouvert, où on pouvait voire des amas de fils de fer calcinés, vestiges de bûcher de pneus usés.



La carretera australe s’appelle aussi la route Augusto Pinochet, en mémoire de son instigateur, l’infâme dictateur qui a terrorisé le pays pendant tant d'année.



Nous savions qu'à près de 100 kilomètres de la ville commençait la route pavé, mais nous fûmes agréablement surpris de retrouver le pavement quelques 50 kilomètres plus tôt. Nous avons donc volé à pleine vitesse vers Coyhaique. première étape fût de trouver de l'essence, nous trouvâmes rapidement et avons fait le plein. Après avoir visité quelques, tout à fait minables, maison d'hôte, nous en avons déniché une un peu plus sympa et moins glauque pour une autres étapes, une autres nuit, entre ces journées de pure conduite.

Le pavement a re-disparu peu après avoir quitté, le lendemain, Coyhaique. La route était mauvaise, puis excellente, puis moyenne, puis excellente, puis mauvaise et moyenne, bref elle changeait tout le temps, mais en moyenne nous pouvions rouler relativement vite.

Le paysage a continué d'être époustouflant, nous forçant à nous arrêter afin de s'imprégner de sa splendeur.









À un moment, du haut d,une côte, est apparu devant nous un lac immense d'un bleu magique. ce lac immense, nous allions le contourner toute la journée.



Première étape, Puerto tranquillo, où nous attendait une activité touristique, la visite des cathédrales de marbres et pas d'essence. La prochaine possibilité d'essence était à la limite de ma portée, mais possible, stressant.

Les cathédrales de marbres sont des cavités creusés par les eaux du lac dans de grands récifs de marbres. C'est absolument merveilleux.







Sur le bateau nous avons croisé, Fabio, un Brésilien de Sao Paulo qui voyage en moto lui aussi. Fabio conduira ensuite avec nous jusqu'au bout du monde et jusqu'à Buenos Aires, un chic type.

Après notre visite des cathédrales de marbres nous avons dû foncer pour atteindre notre prochaine étape, Chile Chico, la frontière avec l'Argentine, avant la tombée de la nuit. J'ai réussi à atteindre la prochaine station d'esssence, mais il n'y avait plus d'essence... sauf un petit bidon de 5 litres qu'ils avaient gardé pour Fabio, qui avait appelé de la ville précédente (rusé le mec) et qui m'en a gentiment vendu un peu, juste assez pour atteindre Chile Chico où nous devions pouvoir en trouver. De la station d'essence, nous avions près de 180 kilomètres de routes de gravel à faire jusqu'à Chile Chico, avec encore trois heures de soleil, donc pas d'arrêt, juste de la conduite, vitesse maximale, tout le temps. "Es el tiempo de separar los ninos de los hombres", que j'ai lancé avant de partir, phrase empruntée à mon ami Sylvain, qui, francophone, dit plutôt : "c'est le temps de séparer les hommes des enfants".



Les trois hommes sont arrivés à chile Chico avant la tombée de la nuit.

Le lendemain, nous avons traversé vers l'Argentine. Nous avons fait le plein et avons appris sans trop de surprise que l'essence se ferait rare dans ce coin de pays aussi. J'ai rempli un bidon de 6 litres aafin de m'assurer d'atteindre la prochaine ville où nous étions presque certain d'en trouver.



Après une centaine de kilomètres de route pavé, un répit, nous avons retrouvé une route de gravelle en état moyen. Il y avait cependant plusieurs section en processus de pavement et nous avons clandestinement reussi a y embarquer et avons pu tricher un peu et voler tout de même quelques kilomètres de route pavé, sous les yeux parfois amusé, parfois non, des équipes qui y travaillaient.

Dans cette région, les vents forts peuvent rendre la conduite sur route de gravelles, disons, plutôt hasardeuse. Les routes sont un peu mauvaises. Beaucoup de gravelles lousses, ce qui force les motos à rouler dans les traces de roues des voitures. Le vent peut vous pousser hors les traces et vous envoyer en dérapage. Nous avons eu peu de vent, on se trouvait pas mal chanceux.

La prochaine ville pour faire le plein étant à sec nous avons dû faire un détour pour en trouver. Nous y avons passer la nuit.

Le lendemain, même chose, encore la quarante, la gravelle et heureusement pas trop de vent. Nous avions croisé un groupe de moto, la veille, qui nous avait dit avoir pris 9 heures pour passer ce petit segment, à cause de la pluie qui avait transformé la route en champ de boue. La route était sec pour nous, encore une fois, nous sommes chanceux.



Avec ma moto, un peu plus légère, je pouvais vraiment rouler vite et la laisser danser dans la gravelle. Avec la vitesse et le puissant effet gyroscopique, même en traversant des sections lousses et en dérapant la moto cherche à garder le cap. Un peu moins facile avec une moto plus lourde qui en dérapant un peu trop, peut partir en folie.

Nous avons un peu de pluie et un bel arc-en-ciel.



Nous avons retrouvé le pavement un peu avant El Chaiten. Cette petite ville niche superbement au pied de la majestueuse montagne Fits Roy. La route vers la ville nous a mené sur les bords d'un lac superbe, nous avons passé un glacier et voyions approcher le mont fitz roy, se dévoilant entre nuage et rayon de soleil. Un moment puissant de pure beauté.



Le lendemain, nous avons continué vers El calafate et j'ai connu le froid. BRRRR ! j'étais frigorifié. Même avec tout mon linge, le vent achevait de tirer toute chaleur de mon corps. Ça regardait mal, avec toute cette route vers le sud, vers le froid.

La route vers El Calafate était toute pavée et plutôt courte (200 km). Après nous être installé dans un hotel, nous avons repris la route vers le glacier de Perito Moreno. Une des choses les plus impressionantes que jai vu dans ma vie. Ce glacier immense, s'effrite par morceau gros comme un autobus qui tombent dans l'eau. Le glacier descend de la montagne de manière imperceptible au yeux, mais dans un fracas sonore sourd, mais gigantesque et perpetuel. WOW !





À El cafate, nous avons croisé Ed, un anglais qui a la même moto que David et qui a tous les gadgets imaginables. Il a conduit de Londre à la Chine et d'Alaska il se dirigeait maintenant, lui aussi, vers Ushuaia. Ed nous suivra, lui aussi, jusqu'à Ushuaia.

C'est donc en groupe de 4 que nous sommes repartis le lendemain, dans le froid, vers notre prochaine destination, le parc de Torres del Paine au Chili.

À El calafate, un monsieur à qui j'avais parlé du froid m'avait dit d'essayer de mettre des journaux sous mon manteau. Pas trouvé de journaux, mais un morceau de carton fera sûrement l'affaire.



Le morceau de carton s'est avéré fort efficace et rapport qualité prix, c'est dure à battre.

le vents nous a encore assailli de toute sa force. Par moment, je me demandais carrément s'il allait me soulever de terre.

Arrivé à Torres del paine, le ciel était couvert et mes trois comparses n'étaient pas chaud chaud à l'idée de se taper la boucle aller retour et risquer de rater la vue. Bref, On a viré de bord et avons décidé de foncer vers Ushuaia. il faut dire que de mon côté, mon pneu arrière étant presque complètement fini, cette décision a peut-être sauvé la mise. Le ferry de Punta Arenas vers la terre de feu ne passant pas cette journée là, nous avons foncé vers Punta delgada pour prendre le ferry traversant le détroit de magellan.

Pour ceux qui ne le savent pas, le détroit de magellan c'est le passage entre l'océan pacifique et l'océan atlantique par le bas, un endroit mythique, des premiers explorateurs.



Le vent soufflait fort sur le détroit de magellan et nous avons dû rester sur le pont du ferry pour maintenir nos motos en place, pendant que le ferry tanguait de manière prononcé. J'ai eu le mal de mer.





La traversée dura trente (longues) minutes et nous foulâmes de la roue, pour la première fois, la terre de feu.

C'était excitant de voir le GPS nous positionner,enfin, sur la terre de feu.



Le soir tombait et nous avions quelques dizaines de kilomètres à franchir avant la prochaine ville. Nous sommes arrivés dans la nuit et avons dormi dans le seul hôtel de la ville.

Le lendemain devait nous mener vers Ushuaia. Le premier segment de la route était de gravel.



Nous avons franchi sans misère ce premier segment de plus de cent kilomètres. Après avoir passé la frontière séparant la terre de feu entre l'argentine et le Chili, nosu avons retrouvé le pavement. C'est sans histoire que nous avons atteint Ushuaia cette même journée.



Après tous ces kilomètres, nous nous sommes félicités dans l'atteinte de nos objectifs.

"Congratulations gentlemen".

J'étais content. Ce but si lointain, je l'ai contemplé dans la planification de mon voyage comme si grand, si loin que l'ampleur en donnait le vertige. En fait c'est beaucoup plus facile que je ne l'imaginais, mais seulement parce qu'au fil des kilomètres tu te transformes et tu deviens une machine à conduire. Pas question de virer de bords, alors tu fonces, chaque jour, comme un obsédé.

Après queqlues photos à l'entrés de la ville, nous voulions tout de suite continuer vers le parc national de Tierra del Fuego, où se trouve la célébre enseigne marquant la fin de la route. Nous fûmes arrêter à l'entrée du parc, prix d'entrée 85 pesos (20 dollars). Pas moyen de juste entrer et prendre une photo, il faut payer. Après discussion nous avons décidé de revenir le lendemain et Ed et moi allions camper et profiter un peu du parc, à ce prix là...

Nous avons eu un grand repas bien arrosé cette soirée là.

Le lendemain, nous avons goûté à un éventail de pluie, grêle et neige. Ed et moi avons décidé de canceller notre projet de camping, de plus nous avions appris qu'avant huit heures du matin, les employés du parc n'étant pas là, l'entrée était donc "gratuite".

Cette journée là j,ai magasiné un pneu arrière pour ma moto. Trois fois le prix de la Colombie. Merde !

Heureusement le propriétaire de l'hotel où je résidais, un motard avec la même moto que moi, m'en a déniché un, la même chose, mais beaucoup moins cher, dans une ville sur le chemin du retour, à quelques 200 kilomètres. Espérons que je puisse m'y rendre.

Nous nous sommes levé fort tôt le lendemain pour aller clandestinement prendre notre photo. Tous les autres qui étaient supposé y aller avec nous ont canceller et seul Ed et moi avons braver le froid ce matin là et quel froid. Après quelques 12 kilomètres de route de terre nous attendait l'enseigne mythique, devant laquelle se font prendre en photo la plupart des aventuriers à moto qui se lance dans l'aventure vers le bout du monde. Nous avons rapidement pris nos photos et sommes repartis comme deux voleurs définitivement bien radins.

Plus tard dans la journée nous sommes reparti, cette fois-ci, vers le nord. Ma nouvelle orientation pour les 7 prochains mois. De ushuaia, de toute façcon, il n'y a pas d'autres endroit où aller sauf le nord.

Guillaume se dit Guillermo en espagnol. En me promenant à Ushuaia, je suis tombé sur cette vitrine.



La vitrine semblait me parler directement.

Nous avons dû attendre quelques heures pour que la glaces fondent sur le passage des montagnes entourant ushuaia. Ed étant resté en arrière pour sa croisière en Antartique (à 4100$, prix à rabais, pour voire des pinguouins morts, j'ai passé mon tour), nous étions maintenant que trois motos, mais toujours quatre personnes, la femme de Fabio l'ayant rejoint à Ushuaia pour la montée vers Buenos Aires.

Notre premier arrêt à Rio grande, le même petit resto sympa où nous nous étions arrêté sur le chemin de l'aller. ils m'ont amené en voiture un peu partout en ville pour acheter et remplacer mon pneu arrière.



Mon pneu usé à côté du pneu neuf de même modèle.



Mon pneu était tellement fini que quand ils ont enlevé la chambre à aire, son centre s'est affaissé. Il ne restait vraiment plus grand chose, j'étais proche de la crevaison irréparable.

Avec tout le temps perdu cette journée là, nous n'avons pu aller plus loin que la frontière avec le chili en terre de feu.

De Ushuaia vers Buenos Aires, il faut compter plus de 3000 kilomètres de route un peu plate (dans les deux sens du terme) et beaucoup de vent.

Les jours se sont succédé sans trop d'histoire. les longues périodes de conduites deviennent fatigantes et on s'étire les jambes comme on peut. Sur cette photo, en se reposant sur les clignotants.



Notre seul arrêt (autres que pour dormir)fût à la péninsule de Valquez. Sur cette péninsule, on peut voir des colonies de pingouins, phoques et lions de mers et si vous êtes chanceux, des épaulards.

La péninsule est immense, la boucle que nous avions choisi d'effectuer, sur la côte, nous ménera sur 200 km de route de gravelle. La route était en bonne état, mais, on commence à s'y faire, il y avait des amas de gravelle lousse. J'ai quand même pu rouler à pleine vitesse, il faisait beau, c'était vraiment agréable.

Notre premier arrêt fût la pointe nord où séjourne une colonie de phoque et où on peut voire, avec un peu de chance, des épaulards. Dès notre arrivé nous pouvions voire les épaulards monter à la surface pour respirer et même quelques fois effectués des vrilles. Notre chance ne s'est pas arrêté là. nous avons pu voire des épaulards foncés sur la plage pour manger de petits phoques. J'ai vu, à deux reprises, un épaulard réussir sa chasse et attraper dans sa gueule un petit phoque. Selon ce que j'appris par la suite, rare sont ceux, qui assistent à un tel spectacle. Il y a des gens qui habitant la région viennent sur la péninsule régulièrement et qui n'ont jamais eu cette chance. Bref, je vous avait dit que nous étions chanceux ?



Nous avons aussi été voir des pingouins pas stressés du tout par notre présence.



Le soir-même, nous avons été à une réunion de moto à laquelle nous avait invité un autre motard croisé à une station d'essence. C'était sympa, il y avait beaucoup de motos, toutes sortes de motos. Ayant beaucoup de route le lendemain, nous sommes parti tôt. Sur ma sortie j'ai été attrapé par une femme qui ne me lâchait plus, elle m'a embrassé de force et j'ai eu bien de la misère à me défaire de son emprise. Mes amis étaient, bien sûr, crampés de rire alors que je me remettais du traumatisme. La femme étant de taille forte et portant un chandail noire, la scène ressemblait étrangement à ce que nous avions vu le matin même, elle un épaulard et moi un pauvre petit phoque.

Sur la route, le lendemain, ma chaîne s'est rompue. En pleine route, à pleine vitesse, soudain ma moto à sur-révolutionné et mon moteur s'est éteint. Un couple d'argentins, que j'avais rencontré à une station d'essence et qui était derrière moi, m'ont rattrapé et m'ont dit qu'ils avaient vu ma chaîne partir sur la voie. Ils ont été la chercher pour moi. Heureusement la chaîne s'étaient rompu au "master link" alors, en ayant un de rechange, j'ai pu remettre ma chaîne.



Ma chaîne réparé et en place, nous étions tous prêt à partir et... rien. Mon moteur ne veut pas partir. Bref, pour faire une histoire courte, après plus d'une heure de tests et de gossages nous avons trouvé le problème. La chaîne en se rompant à sectionnées des fils qui se rendent au moteur. Je dois donner le crédit à Fabio pour cette réparation, il a persévéré jusqu'au bout, alors que moi, j'explorais déjà des solutions de remorquage.



Le reste de la route j'ai huilé ma chaîne à presque tout les 100 kilomètres et observait avec inquiétude mon sprocket arrière se détériorer.

En chemin ma moto a aussi commencé à avoir des problèmes au carburateur. Mon carburateur commençait à être bouché, ce qui faisait que mon moteur s'arrêtait à basse révolution. C'est donc en "boîtant" que je me suis rendu à Buenos Aires.

Ma moto est à l'atelier. Je fais installer de nouveaux sprockets, des originaux kawasaki cette fois-ci. Avec un bon entretient, ils pourraient me durer jusqu'à Montréal.

Fabio et sa femme sont reparti à Sao Paulo, où je devrais les visiter sur ma route au Brésil.

Je suis à Buenos Aires depuis 3 semaines. J'adore cette ville. C'est beau et il fait bon y vivre. David est reparti aux états-Unis et Brad m'a rejoint et je partage en ce moment un appartement avec lui.

Demain je vais au consulat du Brésil appliquer pour mon visa. Normalement, je devrais pouvoir partir la semaine prochaine, en premier lieu, pour l'Uruguay, en chemin vers le Brésil.