samedi 28 janvier 2012

jour 96 à 103 / Cali, Ipiales, Las Ajas, Quito,Cuenca

Je suis présentement à Cuenca. J'ai passé l'équateur. Les toilettes "flushent" maintenant dans l'autre sens.

Nous avons, tel que prévu avalé plusieurs kilomètres vers le sud afin d'arriver le plus tôt possible au Pérou. Sur la route de Medellin vers Cali, nous avons traversé plusieurs orages. Huit heures de conduites, trempé jusqu'aux os. Je n'avais pas mis mon habit de pluie lorsque j'ai attrapé la première douche. L'eau me coulait entre les jambes. C'était comme uriner une pisse bien froide dans mes pantalons.

En chemin j'ai vu le camion le plus long jamais croisé. Quatre remorques (ou cinq je ne me souviens plus). C'était comme un train sur l'autoroute. Au Canada (et É-U) la limite est de deux remorques. En tout cas, c'est long à dépasser.



Après deux jours de préparation à Cali, nous sommes parti vers Ipiales, ville à la frontière de l'Équateur. En chemin, j'ai eu ma première crevaison, dans le village de Chachagui. Mon pneu à carrément éclaté. J'ai dérapé et rattrapé le contrôle. J'ai poussé ma moto jusqu'à un atelier de réparation de roue. Pour 2,50$ et en 20 minutes, ma crevaison était réparé. Le coupable, un clou bien ancré dans ma roue.





Nous avons repris la route et atteint Las Ajas, village voisin de Ipiales, à la tombée de la nuit. Nous voulions passer la nuit à Las Ajas, car nous voulions visiter la célèbre cathédrale, du même nom, avant de passer la frontière vers l'Équateur. Notre quête d'un stationnement sécuritaire nous a mené au diocèse où on nous a gentiment autorisé à y laisser nos motos, dans la cour arrière, gardé par quelques oies.

Nous avons visité, le lendemain, la cathédrale de Las ajas. Cette cathédrale fût pendant quelques temps mon fond d'écran au travail. Et pour cause, tant superbe qu'elle est, sise dans une vallée entre deux sommets de la cordillières des andes. Un villageois a un jour trouvé, sur la paroi rocheuse, une marque ressemblant à la vierge Marie. Considéré comme une apparition, la cathédrale fût construite et constitue aujourd'hui un lieu de pèlerinage.



En arrivant la veille nous avions constaté que mon pneu avait perdu un peu d'air. Tel qu'anticipé, lorsque je retournai à ma moto, ce matin là, ma roue était à plat. Puisqu'il s'agissait d'une fuite lente, nous avons gonflé mon pneu et rapidement cheminé vers un autres atelier de réparation. La réparation effectué la veille avait été fait rapidement au détriment d'une vérification plus soigneuse. Il était évident qu'ayant poussé ma moto avec le clou dans le pneu, il devait y avoir d'autres trous dans le tube. Le réparateur à Ipiales, trouva deux autres trous dans mon tubes et les répara, lui aussi, pour 2,50$ et en 20 minutes. Je m'assurais, cette fois-ci, qu'il fasse une bonne inspection du tube. Nous avons, pressé de partir passer la frontière, remis la roue rapidement.

Le passage à la frontière se fit aisément. Je savais que les frontières en Amérique du Sud serait plus simple qu'en Amérique Centrale. Ce fût confirmé.



Noter premier arrêt après la frontière fût à la station d'essence. À ma grande surprise on refusait, sous prétexte que j'étais étranger, de me vendre de l'essence. On me disait que c'était la loi, afin de contrer la contrebande d'essence qui est, en Équateur, subventionné par l'état afin de garder les prix bas. À une heure de conduite je pourrais en acheter qu'on me disait. Le hic, c'est que je n'avais pas assez d'essence pour conduire jusque là. Après quelques discussions, en leur montrant mon permis d'importation temporaire et arguant de mon statut de touriste, je finis par les convaincre de m'en vendre. À cinq dollar pour faire le plein, quand il m'en coûtait près de vingt en Colombie, cette histoire de contrebande faisait soudainement plus de sens.

Après un deuxième arrêt, pour manger, je remarquai que ma moto se comportait fort étrangement. Je m'arrêtai et repris la pression d'air dans mon pneu. Je semblais avoir perdu un peu d'air. Je gonflai à bloc mon pneu avec l'intention de m'arrêter quelques fois en chemin et remettre de l'air jusqu'à Quito, notre destination. Même avec mon pneu regonflé ma moto se comportait encore étrangement. Je m'arrêtai et inspecta ma moto une autres fois. Convaincu que c'était dû à ma roue je n'inspectais que la roue. Je remarquai que mon rim lock avait été mal serré et bougeait dans la roue. Je l'ai resserré et j'ai continué mon chemin. Je croyais avoir trouvé la raison de ce comportement étrange. Ma moto se comportait tout de même toujours étrangement et je devais rouler lentement. Je ne comprenais tout simplement pas ce qui se passait avec ma moto. Nous avons continué un certain temps, jusqu’à ce que, exaspéré, je m'arrête pour faire une vérification complète de la moto, ce que j'aurais dû faire dès le départ. Je me suis vite rendu compte que la chaîne était mal ajusté et ma roue mal aligné. Dans mon empressement de remettre la roue, j'ai négligé de le faire une vérification avant départ. Le mec qui avait réparé ma roue avait remis ma roue avec mon assistance et y allait avec bien peu de finesse. Bref, en remettant la roue, il avait bousillé l'alignement de ma roue et par le fait même désajusté ma chaîne. Qu'à cela ne tienne, c'était ma faute. C'est ma moto. C'est à moi d'enlever la roue et de la remettre. Je n'aurais pas dû le laisser toucher à rien d'autre que mon pneu. Dans mon empressement (et ma paresse) j'ai négligé ma responsabilité de veiller au maintient du bon fonctionnement de ma moto. Je me sentais vraiment très con. Leçon apprise. Vraiment.

Avec toutes ces tergiversations , nous ne pouvions arriver à Quito avant la nuit. Nous avons donc passé la nuit dans une petite ville dont je ne me souviens déjà plus du nom. J'aime toujours ces petits arrêts improvisé en bord de route. Une nuit passé hors de la ville ou autres endroits touristiques. Dans ces endroits, plus authentiques, on se sent plus facilement intégrés au paysage et on découvre, un peu mieux, les mœurs et coutumes du pays.

Nous nous sommes levé tôt le matin afin d'avoir un départ hâtif. Peine perdu, nous étions embarrés dans l'hôtel. Des grilles barraient toutes les sorties. Quelqu'un a fini par nous ouvrir, non après près de quinze minutes d'attente. Pas très efficace en cas de feu selon moi.

En chemin vers Quito nous avons traversé la ligne de l'équateur. Nous avons visité un monument situé sur la ligne zéro de latitude.



Le monument ayant été construit avant l'existence d'outil de calcul précis ne se trouve, en réalité, pas vraiment sur la ligne zéro. Nous sommes donc parti à la recherche, grâce à mon GPS, de la vraie ligne zéro. nous lavons trouvé dans un terrain vague à près de cent mètre du monument.





Ici, aucune ligne ne marquait le point zéro. En fait, un chien mort marquait le point zéro de latitude. Beaucoup moins chic, mais plus précis.



De quito nous sommes parti tôt pour une longue journée vers Cuenca. la journée fût effectivement bien longue et aussi très très difficile. Probablement une des plus difficile journée de moto du périple. La premièere moitié se fit assez facilement. les routes sont ici très belles, le tarmac, très lisse.

Nous avons fait un détour vers Banos, petite ville sise dans une vallée majestueuse où on trouve des sources d'eaux chaudes thermales. Il ne faisait pas beau, on seulement pris quelques photos et nous sommes repartis.

On a traversé queqlues villes sales et sans arbres mais logés entre des montagnes superbes.



Les routes à travers les montagens sont tout simplement merveilleuses.



Pour la deuxième moitié de la journée, les choses se sont corsées. nous avons d'abord traversé quelques villes tout aussi laides les une que les autres, mais entourés de collines très jolies. Puis nous sommes rentrés dans les montagnes. les villages sont ici principalement peuplés d'indigènes avec leurs habits typiques. Les paysages étaient superbes.

Le brouillard s'est levé et a ajouté une touche dramatique au décor. Les difficultés ont commencé avec la pluie et le brouillard qui s'épaississaient sans cesse. On a fini par ne presque plus rien voir. On devait rouler très lentement, les courbes apparaissant à la dernière seconde, les voitures aussi. Ce fût ainsi pendant des heures. J'étais trempé et je me demandais bien quand tout ceci finirait. Ça ne finissait jamais et je m'efforçais de ne pas me décourager. Éventuellement nous sommes osrti du brouillard et de la pluie et avons pu foncer vers Cuenca. David me prêta une paire de gant chaude que je fût bien content d'enfiler au lieu de mes gants, supposément waterproof, qui étaient totalement trempes.

En arrivant proche de Cuenca, le soleil est apparu directement dans nos yeux, je ne voyais plus rien. Je devais rouler avec une main dans les airs pour cacher le soleil. Pas évident sur l'autoroute.



Pour clore le tout, à quelques kilomètres de la ville, la pluie est revenu en force. ça pissait dru. nous somems arrivés à notre hotel complètement trempe, rigide de froid mais définitivement content d'avoir atteint notre but, encore une fois, à la tombée de la nuit.

Après une journée à Cuenca, où j'ai principalement trouvé un mécano pour quelques réparations, nous reprenons la route, aujourd'hui, vers la frontière du Pérou.

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