jeudi 10 mai 2012

Uruguay et le commencement du Brésil

Après plus d'un mois de repos (?) à Buenos Aires, j'ai repris la route, le 1er mai vers l'Uruguay.

En plus de me reposer, de visiter et de m'amuser à Buenos aires, j'ai fait quelques réparations et quelques modifications sur ma moto. Pour moi, il n'était pas question de repartir sans améliorer le confort de ma selle. La peau de mouton que j'ai reçu en cadeau à Panama City a certes aidé, mais trop peu. J'ai vraiment souffert du popoton. Mon idée était faite depuis longtemps et je savais dans quelle direction je devais aller. Comme on dit, 100 000 chauffeurs de taxis ne peuvent avoir tort. Un petit tapis de bille de bois orne désormais ma selle. Je l'ai fabriqué à partir d'un couvre siège de voiture que j'ai trafiqué. Je me suis aussi procuré un "cramp buster". Ce petit gadget, qu'on fixe à l'accélérateur permet de tenir avec moins d'effort l'accélérateur. Disons qu'après une demi-heure d'empoigne, la main me fatiguait sérieusement.

De Buenos Aires, il faut soit contourner la baie vers le nord pour traverser en Uruguay (un détour de 700km) ou prendre un ferry de trois heures vers la charmante petite ville de Colonia. J'ai opté pour la deuxième option.

Ça faisait drôle, après un mois, de reprendre le manège des préparatifs avant départ. Ce qui avait été ma vie pendant 6 mois était redevenu étranger, mais comme deux vieux amis qui ne se sont pas vu depuis longtemps, nous sommes vite redevenu intime.

J'ai conduit dans les rues de Buenos Aires pour une dernière fois jusqu'au terminal où m'attendait, en plus des formalités douanières habituelles, mon ferry, qui était, je dois l'avouer, vraiment bien.

Après trois heures de navigations, que j'ai passé à somnoler sur mon siège fort confortable, nous avons arrimer. J'ai conduit hors du ferry directement dans la vieille ville de Colonia, en quête d'un guichet et ensuite d'un repas. Après un peu de niaisage dans chacune de mes activités, j'ai tourné un peu en rond dans la petite vieille ville. une fois satisfait d'en avoir assez vu, j'ai mis le cap sur Montevideo, capitale de l'Uruguay.

Quelques 180 kilomètres plus tard, je suis arrivé à Montevideo et suivi mon GPS jusqu'à une auberge de jeunesse, qui, selon mes recherches, semblait avoir un stationnement sécuritaire pour la moto. Arrivé sur place, ils ont une chambre et une place pour ma moto. super, ça marche mes affaires.

N'étant pas arrivé trop tard, il me restait un peu d'après-midi pour aller me promener dans la ville. Avec l'aide du "cool dude" de service de la réception de mon auberge, nous avons élaboré un petit plan de marche qui m'a mené sur le bord de l'eau (la mer) et à travers quelques parcs. Étant un jour férié, les lieux étaient bondés de gens, qui m'ont, par le fait même, permis de réaliser, en les observant, qu'il semble définitivement bon de vivre à Montevideo.

 L’Uruguay est probablement le pays le plus propre et civilisé de l'Amérique du sud. Comme par hasard, c'est aussi le pays le plus "cher".

De Montevideo, je suis parti le lendemain pour Punta Del Este, la destination la plus prisée de l'Uruguay. Plusieurs vedettes y ont un pied-à-terre, dont, on m'a dit, Shakira, dont je ne connais presqu'aucune chanson, mais que j'aime d'un amour sincère depuis que je l'ai vu danser dans son videoclip pour la chanson she-wolf. Enfin nos chemin allait peut-être se croiser.

Après une courte route (c'est petit l'Uruguay), je suis arrivé sur la magnifique péninsule de Punta Del Este. La ville était déserte. Effectivement, la saison d'été étant terminé la ville s'est vidé et ressemble à une ville fantôme hyper chic. Étrange et pas désagréable comme sensation, j'avais l'impression d'avoir la ville à moi seule. Après avoir trouvé un hostel (tout ceux de mon guide était fermé pour l'hiver), je suis allé me promener dans la ville. Je me suis assis sur un banc, me prelassant au soleil et en me laissant imprégner du luxe et de la beauté de l'endroit. Les quelques rares passant me souriaient, c'était défnitivement bon, cet après-midi là, d'être à Punta Del Este.

Il y a, à Punta Del Este, une statut d'une main géante enfoui sous le sable. Pour ceux qui ont suivi mes entrées précédentes (et qui ont bonne mémoire), rapellez-vous cette statut de main géante qui se trouve dans le désert d'Atacama et devant laquelle je me suis fait photographier. Et bien, de l'autres bords du continent, se trouve une autres main semblable. Ces deux mains géantes tiennent l'amérique du sud, et pourquoi pas les amériques au complet, dans leur prise.


Par contre, pas de signe de Shakira.

Le lendemain, je me suis embarqué pour une longue journée. Je devais d'abord traverser le reste de l'Uruguay, passer la frontière vers le brésil et conduire un bon 260 kilomètres vers la première ville où je pouvais m'arrêter. De plus, je me rendais bien à l'évidence que ma petite toux qui partait pas vite était maintenant rendu une bronchite qui partait pas pantoute. C'est donc plus ou moins en forme que je me suis embarqué pour l'aventure.

La traversée de l'Uruguay fût encore un plaisir, ayant la route presqu'à moi seul, sous un soleil radieu. À la frontière j'ai croisé un anglais qui a fait la course Dakar (qui se tient maintenant en Amérique du sud en raison de l'instabilité politique en afrique). Le mec voyage maintenant avec sa famille dans le véhicule de soutient converti en maison mobile.


Ayant perdu un peu de temps à la frontière je devais rouler sans relâche afin d'atteindre ma destination avant la tombée de la nuit. je n'avais pas vraiment l'option de m'arrêter avant, il n'y avait rien. J'ai conduit 260 kilomètres sans m'arrêter du tout et sans trop souffrir non plus. Je peux vous dire que mon petit tapis fessier et mon "cramp buster" ont fait leurs preuves.

En chemin, j'ai pu apprécier le changement de paysage et de faune. Il y avait plein de cochon brésilien géant mort sur le bord de la route.

Je suis arrivé alors que tombait la nuit sur la petite ville de Pelotas. J'ai trouvé, sans misère, mon hôtel pour la nuit. Je suis sorti me promener un peu dans la ville, qui est jolie en son centre avec quelques vieilles bâtisses, un jolie parc central et quelques avenues piétonnes au pavement de pierres.

Le lendemain, je m'étais planifié une journée de conduite plus courte (Plus ou moins 250 km) vers la ville de Porto Alegre. Arrivé en début d'après-midi, j'ai trouvé un lit dans un dortoir que j'avais pour moi seul. Je suis sorti me promener dans la ville, encore une fois, sous un soleil plombant. J'ai terminé ma visite dans une usine converti en centre d'art, du toit de laquelle j'ai pu observer le soleil descendre sous l'horizon, enflammant le ciel.

Je me suis levé le lendemain pour enfourcher, encore une fois, ma moto vers d'autres lieu. Cette fois-ci c'est vers les montagnes que je me dirigeais. J'ai longé encore un peu la côte et ensuite piqué vers l'intérieur. La route à commencé à monter tranquillement et éventuellement de manière plus abrupte, en lacet, promettant une vue superbe en son sommet. La route a fini sur un plateau et on a perdu quelques degré, au grand dam de ma bronchite.




J'ai poussé un peu plus loin pour mon étape pour la nuit, la ville de Sao Joaquim. À Sao Joaquim tout est à l'effigie des pommes, la culture locale. Les bancs sont en forme de pomme et les trottoirs arborent des mosaïques de pommes et il y a des affiches de pommes partout.

Après une bonne nuit de sommeil (ça fatique conduire tous les jours), j,ai repris la route vers Florianopolis avec en chemin, un arrêt au sommet de la plus haute montagne de la région d'où on peut voir jusqu'à 100 km en une bel journée. Je sais pas si je voyais jusqu'à 100 kilomètres, mais je voyais loin.



Je suis arrivé À Florianopolis sous la pluie, ce qui était plutôt décevant sachant que mon étape était dans une petite auberge sur le bord de la mer. En indécrottable optimiste, j'ai trouvé beaucoup de beauté dans la baie enveloppé de brume. La pluie m'a, cependant, ensuite confiné aux murs de mon petit logement.

À mon réveil j'ai revu la mer, sous le soleil. Après une courte baignade, c'était le retour au préparatif avant départ pour une première étape à Blumenau, dans la vallée européenne. La vallée européenne est une région qui fût colonisé par des allemands et leur influence se fait sentir, particulièrement dans l'architecture. Cette dernière dans l'environnement luxurieux du Brésil m'a tout à fait charmer. J'ai tout simplement savouré chaque moment de cette journée dans la vallée européenne, définitivement une des plus belle journée de moto de tout mon voyage. La caméra de secoure que j'utilisais m'ayant lâché , je n'ai malheureusement pas de photos à vous offrir.

Après un nuit dans un autres hotel au dessus de mon budget je suis sorti de la vallée européenne et retrouvé l'autoroute, direction Foz De iguazu et ses chutes majestueuse. Ma fête approchait et j'espérais m'offrir cette merveille pour souligner l'arrivée de mes 34 ans. La route fût tout de même intéressante, pour une autoroute, avec plusieurs courbes longues et rapides.

J'ai dû m'arrêter à quelques 150 kilomètres de Foz de Iguazu par manque de temps diurnes. Mon étape se ferait dans la ville de cascavel. J'ai trouvé un premier hotel qui semblait vraiment un peu trop chic. Effectivement, c'était absolument au dessus de mon budget. J'ai demandé à la réception de m'indiquer un hotel moins cher. J'ai trouvé l'hotel moins cher et, quoique la moitié du prix, c'était encore au dessus de mon budget. J'ai encore demandé à la réception de m'indiquer un hotel moins cher. Quand je suis arrivé au prochain hotel et pu porter mon regard sur les lieux, j'ai tout de suite su que, ici, je n'aurai pas à demander de m'indiquer où trouver un hotel moins cher. Ma quête vers le bas avait atteint sa fin, ou plutôt son fond. L'hotel était effectivement tout à fait dans mon budget et, bien qu'il faisait vraiment dure, était propre et les gens à la réception sympathique. C'est donc dans une chambre tout à fait quelconque que, durant la nuit, j'ai entamé ma 34ième année d'existence.

Tel que je me l'étais promis, j'ai visité les chutes d'Iguazu le lendemain. J'ai d'abord visité le barrage hydro-électrique de Itaipu, le plus gros barrages hydro-électrique du monde, de quoi faire passer le barrage de la baie James pour un barrage de castor. C'est immense, une des sept merveilles d'ingenierie du monde moderne.

C'est donc après la visite du barrage que je suis allé chercher mon cadeau d'anniversaire. Les chutes d’Iguaçu sont immenses, sur deux étages à travers la jungles c'est une vision de grandeur qui pousse à l'émerveillement le plus totale. Puisqu'une image vaut mille mot, j'ai déniché sur le net, pour vous, une image. Ce que vous voyez sur cette image n'est qu'une partie des chutes, elles continuent encore bien plus vers la droite.



 Je suis resté au moins une demi-heure sur la passerelle qui s'approche du centre de la gorge du diable, la plus impressionnante des chutes.

À la fin du trajet, j'ai tourné un petit vidéo, avec mon ipod. Cliquez ici pour voir la vidéo

Après ma visite j'ai traversé pour une énième fois la frontière vers l'argentine. En effet, les chutes d'Iguaçu sont situé à la tri-frontière entre le Paraguay, le Brésil et l'Argentine. Du côté argentin je vais pouvoir visiter encore, mais de l'autres côté, les chutes d'Iguaçu. De plus, en argentine, dans la ville de Puerto Iguazu, m'attendait Brad avec qui je suis aller manger pour souligner mon anniversaire. Ce fût donc, une très belle journée pour mon anniversaire.

Je suis encore à Puerto Iguazu, demain je vais visiter les chutes du côté argentin.

9 commentaires:

  1. Parabéns amigo, fico feliz por você estar bem.
    Se cuida, que DEUS te acompanhe sempre.
    Grande abraço TIEERE.

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    1. Olha meu blog: http://insetonaviseira.blogspot.com.br/2012/05/viagem-para-urubici-morro-da-igreja.html?m=1

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  2. Super cadeau d'anniversaire. C'est majestueux et l'ambiance sonore doit être très impressionnante . J'ai hâte de te parler. J'ai vu un message mais j'étais pas là. On se ressaie bientôt.
    xxxxMommy

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  3. Bonne fête Guigui! Tu as l'air en pleine forme même si t'as une bronchite... Si jamais ça empire ou que t'as besoin d'un coup de main sur ta route, oublies pas que j'ai des contacts à Belo-Horizonte et Rio. Je te dis ça comme ça. Sinon continu de t'amuser! Ça serait cool de skyper bientôt! Sinon tu peux mettre des crédits sur Skype et m'appeller sur mon cell... :)
    Take care bro! -Ben

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  4. Joyeux anniversaire Guillaume et félicitations pour ton périple que tu nous fais partager. C'est vraiment époustouflant et passionnant. Je t'envie de vivre tout cela! Profites en bien car c'est unique.
    Bonne continuation.
    Marie-Christine Thirion

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  5. Bonne fête mon fils...Si j'ai un fils de 34 ans, ça veut dire que je ne suis plus très jeune...! Comme cadeau d'anniversaire, je te paye une visite chez le médecin. Tu m'avais dit que tu prendrais bien soin de mon fils...JUST DO IT.Je suis sérieux Guillaume, si tu traines ça trop longtemps, ça va devenir pire et tu ne veux pas te ramasser à l'osto en Amérique du Sud. Tes images sont superbes, ton vidéo aussi. On a l'impression d'être avec toi. To ange, lui, est toujours avec toi.
    Love, Dad

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  6. Wow,... La chute de ce chapitre est vraiment extraordinaire. Voilà une destination à visiter absolument. Mais j'irai en en avion.

    Shakira..... Garde la foie. Elle peut se trouver n'importe où sur ton chemin. Elle est internationale.

    Fais attention à toi. Tu sembles avoir des idées morbides: "En chemin, j'ai pu apprécier le changement de paysage et de faune. Il y avait plein de cochon brésilien géant mort sur le bord de la route." C'est quoi cette haine pour les cochons brésiliens? :)

    C'était ton anniversaire. Tu as ajouter une année à ton âge. Une année riche en expérience. Une année qui en vaut au moins cinq. Alors je te souhaite, en retard, un joyeux et heureux 38ieme anniversaire. Je te souhaite de la santé et du succès au travail... disons plutôt du succès dans ton voyage.

    C'est toujours un plaisir de te lire.

    Ton ami.

    Alex D.

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  7. Salut Frérot!
    Vraiment magnifique ton histoire et tes photos!
    Je suis très heureuse de lire que tu as passé un joyeux anniversaire et les chutes.... WOW!!
    Fais toujours attention à toi!
    Bisous!
    Joëlle

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  8. salut mon neveu
    voyage extraordinaire que tu fais là...
    une belle folie et dans le fond je t'envie d'avoir eu le culot d'entreprendre une telle aventure
    bon anniversaire et bonne route
    Andre

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