dimanche 3 juin 2012

Estrada Real

Je suis à Diamantina. Pour m'y rendre j'ai parcouru la Estrada Real, route royale, la vieille route utilisé pour vider le Brésil de ses ressources au profit du monarque.

Aujourd'hui la estrada real est un truc touristique et un tracé peut se faire en voiture en allant d'une ville coloniale à une autres. On peut aussi suivre le tracé originale qui est le plus souvent de terre et complètement isolé au coeur des magnifiques plaines du Minais Gerais. J'ai suivi le tracé originale durant quatre jours et ce fût une aventures absolument fabuleuse.

Dernière fois que je vous ai écris j'étais à Pétropolis. Après une très bonne nuit dans une très bonne auberge (un lit en dortoir, mais le dortoir était vide), je suis parti à la recherche du tracé originale de la estrada real.

Pour naviguer je devais me repérer grâce à une mappe du tracé originale de la estrada real fourni par le bureau du tourisme et mon GPS. À plusieurs endroits, le tracé original est très près de la route et il peut être difficile à trouver. J'ai fini par trouver le tracé, facilement reconnaissable par des bornes de ciment disposé à tout les kilomètres.

Éventuellement la route est passé de l'asphalte à la terre battue et l'aventure a commencé. Je montais descendait et virait dans la nature, rencontrant par-ci par-là de petites fermes complètement isolé. La nature était fabuleuse et le soleil radieux. Je passais de petits villages en petits villages, qui à chaque 20 kilomètres, environ, entrecoupaient la route et me servait d'étape, rendant le trajet un peu moins monotone. Malheureusement, par étourderie, j'avais oublié de remettre ma carte mémoire dans mon appareil photo. Je n'ai donc pas de photos pour cette journée là, mais croyez-moi, c'était magnifique.

Cette journée merveilleuse ne fût cependant pas sans son petit lot de difficulté. Notamment, une traversée d'un passage boueux qui remporte facilement la palme du passage boueux le plus boueux, une vraie marre. "Bah il y a rien là" que je me suis dit, "j'en ai passé des centaines ces derniers mois". J'aurais dû me méfier. En effet, au centre la boue était vraiment profonde et lorsque j'y mis le pied à terre, il enfonça beaucoup plus que prévu, donnant à la moto un angle que je ne pouvais retenir, dans la situation précaire où je me trouvais et tout pesante qu'elle est, ma monture. Bref, je l'ai gentiment laissé se coucher dans la boue et c'était, les amis, un vrais gâchis. Premièrement la moto m'a trainé avec elle dans la gadoue, donc je me suis bien enfoncé le bras dans la merde. Deuxièmement mon guidon c'était bien enfoncé, lui aussi, dans la merde et il a fallu que je creuse pour l'empoigner et tenter de lever le mastodonte. Une fois le guidon en main j'ai forcé de tout coeur et du la laisser retomber, l'angle, ma position, tout était à chier. Je m'y suis remis et en deux étapes j'ai réussie à la remonter, non sans laisser sortir un grognement (qui m'a donné mal à la gorge pendant deux jours). La moto en place, j'ai commencé à la sortir en marchant à côté, ce que j'aurais dû faire en premier lieu, leçon apprise numéro trois-milles-six-cents-soixante-douze. J'avais pas dû faire trente centimètres que la roue arrière s'était enfoncé bien comme il faut dans la gadoue. J'ai essayé un peu plus et tout suite arrêté, bien conscient que j'étais juste en train de m'enfoncer plus profondément. J'ai donc reculé, de peine et de misère, par petit bout, en empoignant à chaque coup mon frein. Avec le recul j'ai réussie à me sortir du trou et pu faire mon petit bout de chemin, toujours en marchant à côté de la moto, hors du champ de boue. Vous pouvez imaginer à quel point j'étais, ainsi que ma monture, plein de bouette.

 J'ai quand même pu prendre ces quelques clichés avec la caméra de mon Ipod.




Après un petit nettoyage de l'essentiel, j'ai repris la route. la route de terre s'est terminé peu après et j'ai dû reprendre un petit tronçon d'autoroute. J'ai passé à travers un petit village et même un poste de péage revêtu de mon enduit de boue.

À la première station d'essence je me suis arrêté et j'ai fait nettoyé ma moto et j'ai demandé au mec s'il pouvait me rincer aussi. Il m'a confirmé que c'était la première fois qu'il lavait un conducteur.

Je me suis arrêté dans une petite ville et trouvé un petit hotel vraiment pas terrible pour une chambre à un super prix. Après une autre nuit gâché par chiens errants et coqs qui chante le réveil en pleine nuit, j'ai repris la route à la recherche du tracé original de la estrada real. J'ai, cette fois-ci, peiner un peu plus afin de le trouver.

Ce fût une autres journée remplie de beaux paysage que je pourrai, cette fois-ci, vous exprimer en image.










Mon GPS dis "GO", mais moi je dis "NO".



J'ai terminé ma journée en atteignant la ville de ouro Preto, probablement une des plus belle ville coloniale que j'ai pu visiter dans mon voyage (et j'en ai visité beaucoup croyez-moi).

Quelques images de Ouro Preto.





Après ouro Preto j'amorcais la deuxièeme moitié de la estrada real. Cette moitié était presqu'entièrmeent de terre, avec les sections les plus techniques. Ce fût une de mes plus belles expériences de ma courte, mais tout de même bien rempli, carrière de motard tout terrain.

Puisqu'une image vaut mille mots, voici seize-milles mots.










Parmis les quelques rares personnes que j'ai croisé sur la route, il y avait cette équipe, qui travaillait pour une mine, avec qui j'ai jasé un peu.


J'ai croisé quelques beaux ponts






...et de moins beaux ponts.






J'ai eu du sablequi, je vous le rappelle, est une vraie plaie pour un motard. Première vitesse, les pieds sur le côtés et le cul qui part dans tous les sens, heureusement je n'ai eu que quelques courtes sections.



Plusieurs segments étaient en piètre état, cet exemple était loin d'être le pire.


Photo concept


Juste avant Diamantina, une dernière borne témoigne de tout le trajet parcouru. Quatre jours, environ 1000 kilomètres, principalement de terre, j'étais bien content du travail accompli (le point rouge avec la flêche c'est le "you are here").

Je pars pour Brasilia ce matin, que des routes pavé en perspective.



6 commentaires:

  1. That mud section sounded really terrible! great pictures and story. Thanks for the update

    Conor

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  2. Très très cool! Fais attention à toi!
    J'ai entendu que tu revenais peut-être un peu plus tôt? Peut-être pour la fête de ta filleule? ;-)
    xx

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  3. Mon cher fils
    Tu nous envoies encore des photos et des émotions si riches, si trippantes. Quels paysages époustoufflants. C'est à se dire, en te lisant, qu'il n'y a d'autres façons de les contempler de ce point de vue, qu'en vivant ta grande aventure.....j'en ai déjà mal partout!
    Alors, chapeau...
    Continue d'être prudent
    Je t'aime
    x Mommy

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  4. J'admire la force que vous avez et le désir d'explorer de nouvelles directions dans le monde, j'espère que vous êtes bien!, tu me manques d'ici!, Je t'aime! de la vérité et vous aimerai toujours!

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  5. Très beau voyage. Leticia amie a Marie-Martin.

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  6. Ma mère se demande comment se passe le retour...

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