jeudi 8 décembre 2011

Jour 51

Dernière fois que j'ai écris, je disais me sentir bizarre. Cette nuit là je me suis couché très tôt. Bien rapidement, j'ai commencé à avoir froid. Dans cet hôtel, on ne vous donne qu'une petite couverte mince, car ici il fait chaud. Et bien moi, j'étais rendu zippé jusqu'aux oreilles dans mon sac de couchage en plume d'oie. Je devais probablement avoir une belle montée de fièvre. Quelques heures plus tard, je crevais de chaleur, bon signe. J'ai passé le reste de la nuit à boire de l'eau et suer, bien déterminé à évacuer ce petit rhume (ou autres virus) de mon système. Je me suis levé le lendemain, encore un peu étourdi par la maladie, mais définitivement mieux. Parfait, on reprend la route.

Mon but pour la journée était d'atteindre la ville de Danli qui, à quelques 60 kilomètres de la frontière, devait être ma dernière étape avant de passer au Nicaragua. J'ai traversé la capitale en près de 4 minutes, zigzaguant dans le trafic. Les routes, plus lisses, moins courbés (quoique...), m'ont permis d'atteindre Danli vers 13h00. J'avais un contact à Danli chez qui je pouvais passer la nuit. je suis allé à un petit bar à jus et j'ai utiliser le téléphone cellulaire de la fille au comptoir pour appeler les numéros de mon contact, pas de réponse. Tant pis, je vais passer la nuit à El Paraiso, petite ville encore plus proche de la frontière.

Rendu, fort rapidement, à El Paraiso, je me suis dit que tant qu'à être si proche de la frontière et encore tôt (il devait être près de 14h00), aussi bien la traverser. J'ai donc passé la frontière, non sans quelques problèmes. La douanière, côté Nicaragua, s'était trompé dans mon numéro de série sur le permis d'importation. Je lui ai fait corrigé et une fois le papier en main j'ai quitté. J'aurais dû revérifié une dernière fois, car rendu au point de contrôle à la sortie de la frontière, j'ai réalisé qu'elle s'était encore trompé, j,ai rien dit. J'espère ne pas avoir de problème à la sortie.

La route à la sortie de la frontière était bien lisse et agrémentée de longue courbe que je pouvais pratiquement toutes prendre en cinquième. Avalant rapidement les kilomètres, je me disais que je pouvais fort probablement arriver à Leon avant la tombée de la nuit.

En chemin, j,ai croisé un italien, je crois, qui au volant de sa grosse cylindré BMW avançait lentement. je me suis arrêté sur le bord de route et on s'est dit qu'on se reverrait à Leon. Je l'ai rapidement distancé pour me faire dépasser plus loin alors que je m'étais arrêté pisser en bord de route. Je l'ai rattrapé plus loin alors que deux camions bloquaient complètement la route. Il était débarqué pour observer le petit talus de côté qu'il fallait traverser afin de contourner les camions, donc la route. Il n'y avait vraiment rien là, mais arguant que sa monture était trop lourdement chargé (elle l'était tout à fait), il ne voulait pas tenter le passage et préférait trouver une autres route. L'homme, par son âge avancé, ne m'a pas vu insisté plus qu'il ne le faut, même si la manœuvre était facile. J'ai passé le plus facilement du monde et repris ma route vers Leon. Le soleil était déjà derrière les montagnes et il me restait près de 100 km. je me rendais bien compte que j'enfreignerais, pour la première fois, la règle d'or de la moto aventure : ne jamais rouler la nuit.

J'ai foncé à pleine vitesse sur la route qui était encore une fois lisse et, cette fois-ci, plutôt droite. Le soleil tombait rapidement et ma visière pleine d'insectes morts restreignait encore plus ma vision. Je me suis arrêté pour tenter de la nettoyer mais rien n'y faisait. Je me suis vite rendu compte que ma vision était trop restreinte pour continuer ainsi et je me suis rangé derrière une bagnole qui avançait fort prudemment dans la nuit. Je devais garder ma visière baissée, car les insectes, fort nombreux, me rentraient dans les yeux. En plaçant ma tête dans un drôle d'angle je pouvais apercevoir la route dans un petit espace moins crottés de ma visière. C'est dans cette drôle de position que j'ai parcouru les quelques derniers 30 kilomètres qui me séparait encore de Leon.

Je suis donc, finalement, arrivé, épuisé, dans la ville de Leon. la ville était en fête. Les gens courraient aux portillons des maisons afin de recevoir des bonbons. C'était une fête spéciale et les feux d'artifices et autres pétards remplissaient l'univers sonore de la ville. J'ai fais le tour de quelques auberges et me faisait dire à chaque fois que c'était plein. J'ai trouvé une auberge qui était prête à me prendre pour dormir sur le plancher de la salle à manger, pour 7$, le prix, gonflé, d'un lit en dortoir, n'importe quoi. Jai continué à chercher et finalement trouvé un lit dans un auberge.

J'ai croisé plus tard trois mecs qui voyagent aussi à moto. Nous nous sommes racontés nos aventures assis autour d'un bon repas et de quelques verres. Ils partaient tous aujourd'hui, mais en change de nos courriels, nous nous sommes dis à plus tard.

J'ai dormi comme un bébé cette nuit là, malgré le fait que j'ai dû attendre la fin du festival de pétard qui envahissait, cette fois-ci, l'univers sonore de mon dortoir.

2 commentaires:

  1. Wow, t'est fait fort comme on dit par chez-nous...
    J'aimerais que tu mentionnes le nombre de kilomètres que t'as accumulé depuis le départ.
    Et sais-tu que ton oncle Ghislain te suit dans ton périple?
    A +
    xxxMommy

    RépondreSupprimer
  2. Wow! Vraiment excitant comme dernier récit!! Prends soin de toi frérot! xx

    RépondreSupprimer