mardi 8 novembre 2011

Jour 22

À l'image du terrain que j'ai parcouru aujourd'hui, mes émotions sont passées par toutes les hauteurs aujourd'hui.

J'ai commencé la journée assez tôt, question de couvrir toute la distance entre Pachuca et Oaxaca. J'ai décidé de sauter Mexico City car l'idée de me lancer dans le pire trafic du monde ne cohabitait pas bien avec mon urgent besoin de me reposer.

J'ai donc entré Oaxaca, dans mon GPS, comme destination et décidé de le suivre sans plus de préparation, cette méthode m'ayant plutôt bien servi jusqu'à maintenant.

À la station service où j'ai fait le plein avant de partir, la pompiste m'a dit que je ne pouvais pas arriver à Oaxaca en une journée. Cela me semblait tout à fait possible considérant que la veille les routes sinueuses avaient bien ralenti mes progrès.

À ma sortie de Pachuca j'ai passé à travers les plus laids et désolants paysage. On dit souvent que les images à la télé et sur les photos ne traduisent que minimalement l'extrême beauté des paysages. La même chose peut être dite pour la laideur et la désolation. J'ai passé des kilomètres après kilomètres de routes traversant zones urbaines sans arbres, aux batîments délabré et au sol désertique jonché d'ordure. Autant qu'un paysage somptueux peut me ressourcer, je sentais que ce paysage m'abattait le moral. Je me disais réellement que ce pays n'avait absolument aucun charme.

Ce fût ainsi pendant un long moment et les multiples postes de payages (plus cher qu'aux États-Unis) amplifiaient mon désamour pour le Mexique.

Tout à changé lorsque j'ai pris la sortie vers Oaxaca. Tout à coup, le paysage a changé du tout au tout. Je roulais maintenant à travers des montagnes de cactus sur une route lisse quasiment pour moi tout seul. Plus j'avançais et plus je montais, plus remontait mon moral.



Rendu au point culminant de cette montée je me suis arrêté pour prendre une photo. sur cette crête de montagne, à l'ombre de son modeste stand de vente de boisson, sommeillait Javier. Javier a pris une photo pour moi. Nous avons parlé. Parlé de la magie de ces montagnes et leur effet sur l'âme. Je voulais de l'eau mais il n'avait pas assez de change alors je lui ai échangé la bouteille pour un paquet de gomme. En partant de là, je repensais à la scène et elle me semblait déjà issue d'un rêve. C'est le genre de moment auquel on repense des mois, des années plus tard avec cette même sensation d'avoir pour un instant, rêvé éveillé.





je suis arrivé à Oaxaca bien avant la tombée du soleil. Ici il y a des touristes (ce que je n'avais pas encore vu au Mexique). J'ai donc pu demander à l'un deux, que j'ai apostrophé dans la rue, où trouver un bonne auberge de jeunesse. Il m'a donné sa mappe et m'a indiqué où lui logeait. J'y suis allé et négocié de rentrer ma moto dans le portique qui sera fermé pour la nuit. Après quelques jours d'isolation, ça fait du bien de rencontrer plein d'autres voyageurs avec qui échanger.

La ville ici est superbe. Je suis sorti manger et me promener avec une autre hôte de mon hotel, que j'ai croisé dans la rue.

On me l'avait dit et je le confirme, c'est au sud du Mexique que réside son charme.

4 commentaires:

  1. Toujours aussi palpitant de suivre tes aventures mon ami. J’ai été témoin de tes premiers balbutiements en moto ainsi qu'à la préparation de cette aventure et je dois affirmer que toute cette route parcourue depuis ton départ est très impressionnant. Rien n’est d’acquis dans ce périple, le défi est grand et tu t’en sors déjà avec brio!
    Fier de toi!
    À tantôt pour un Skype !:)

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  2. Guigui! Je t'aime, tu écris tellement bien! Ton voyage a l'air sublime, tes photos font rêver!!
    Love, Jojo

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  3. Salut Guigui,

    Content que tu aies sauté Mexico, au pire tu ira à ton retour! Si tu veux te reposer mon gars va à Masunte (prononcé M-A-SS-OUN-TÉ), c'est sur la côte pacifique à max 30 minutes à l'ouest de Puerto Escondido. Quand j'y était allé ça coutait 2$ la nuit, pas de mûrs par contre, et un coq qui te réveille tôt le matin. Mais tu dors à 5m de la mer, sur le sable, le paradis sur terre. Juste avant il y a Sipolite aussi qui est aussi cool j'imagine. Il faut faire attention aux vagues par contre, elles font 3m et sont indomptables. C'est un peu un détour, mais si tu veux de la détente proche, c'est peut-être ton meilleur bet. C'est réputé comme endroit mais aussi très calme. La nuit y'avait toujours un gros feu avec plein de monde autour. Y'a aussi Puenta Cometta (la pointe de la comette) juste à côté, ça se fait à pied et il faut escalader des récifs, mais une fois en haut, t'es seul avec la mer.

    Si tu y va, sur le chemin du retour, vers Palenque, il y a Agua Azul, des chutes gigantesques dans lesquelles tu peux te baigner, et l'eau est bleu émeraude, un autre paradis...

    T'es tellement chanceux!!! :)

    Prends soin de toi,

    Benoit

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  4. mon aventurier de fils,
    J'ai beaucoup aimé lire ces derniers moments partagés de ton voyage. Il me semble que doucement tu entres dans l'objectif de celui-ci après ces longs mois de préparation. Je t'admire sincèrement et apprécie tellement de vivre un peu toutes ces découvertes à travers toi.
    Aujourd'hui j'ai vécu un très amusant moment avec Charlie; je chantais et elle essayait vraiment de reproduire les sons avec ses gazouillements, c'était un beau moment avec Joëlle. Je soupçonne qu'elle s'entendra bien avec son parrain...musique et humour genre!
    Je t'embrasse, je t'aime.
    xxxmommy

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